Plusieurs communes situées dans la partie est de la wilaya ont été le théâtre, dimanche et lundi, d'un mouvement d'émeute et de fermeture de routes. Après s'être déclaré, dimanche dans la commune de Sedraya, où la RN18 reliant Berrouaghia à Bouira a été bloquée pendant plusieurs heures à la circulation, le mouvement de protestation né des suites de la dernière augmentation du prix du gaz butane a gagné, lundi, d'autres localités où des édifices publics ont été attaqués. Observé pendant la matinée au niveau du carrefour de la ville de Bir Ghbalou, dans la wilaya de Bouira, le mouvement s'est propagé à la commune d'El Azizia, à 12h30, où de nombreux jeunes ont bloqué la RN8 menant de Tablat vers le Grand Sud, en utilisant des pierres et des pneus incendiés à proximité du cimetière situé à la sortie vers Tablat. Arrivées plus tard, les forces d'intervention ont chargé les groupes de jeunes dont le nombre n'a cessé de grossir tout au long de l'après-midi. Les forces antiémeute ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les groupes de jeunes et rouvrir la route à la circulation. La colère de plusieurs jeunes s'est abattue par la suite sur certains édifices publics, d'abord en s'attaquant au siège de la daïra dont les vitres extérieures ont été brisées par une pluie de pierres. Il était 15h quand un autre groupe de citoyens a pris d'assaut le siège de l'APC. Selon certains témoignages recueillis, l'édifice a été complètement saccagé et certains équipements de bureau emportés dont un micro et une photocopieuse. Des émeutes ont également été signalées à Guelb Kébir, située à 30 km environ au nord de Bir Ghbalou. Dans cette dernière commune située à l'est de la wilaya, les forces d'intervention ont dû agir jusqu'à une heure tardive pour empêcher les protestataires de bloquer la route. Des échos en provenance hier de cette commune, distante de 80 km environ de Médéa, font toujours état d'un climat précaire et de tentatives de blocage de la RN18 desservant la région est de la wilaya.