Le Festival, dont le plus gros des activités sera concentré à Rich Mix, aspire, selon la présidente de cette ONG, Mme Danielle Smith, à «accroître la prise de conscience de la riche culture et histoire de cette région, relativement inconnue, de l'Afrique», et «promouvoir une image plus positive des communautés de réfugiés à travers l'expérience sahraouie». «Le Festival vise à former une opinion anglaise afin d'agir sur la position du gouvernement sur la question sahraouie», selon Mme Smith. Et dans ce cadre, Sandblast se présente comme une sorte de «véhicule» pour le peuple sahraoui afin qu'il puisse transmettre sa culture et son histoire à travers le monde, selon l'oratrice. La grande partie des activités du Festival vise à forger les liens avec la communauté des réfugiés et avec les artistes. Musique, dance, théâtre, ateliers, photographie, peinture, multimedia, poésie, films, sont entre autres activités prévues lors de ce Festival où pas moins de 15 artistes sahraouis y prendront part. Manifestation qui sera ensuite suivie par une tournée d'une semaine en Angleterre et une caravane en Espagne, au mois de novembre. Ken Livingstone, maire de Londres, a exprimé son soutien à cette initiative de Sandblast dans une lettre qu'il a récemment envoyée à la directrice fondatrice du Festival, Mme Smith. «Je suis très heureux d'offrir mon soutien à votre campagne de sensibilisation et d'introduction de la République sahraouie, et de la lutte actuelle du peuple sahraoui», a écrit Lord Livingstone dans cette lettre. Le Sandblast connaîtra «l'organisation d'événements-clés tenus dans des lieux de renommée afin de garantir la publicité maximale et attirer le plus d'intérêts chez le public. Il y aura des activités et des ateliers interactifs, éducatifs et de collaboration pour enfants et adultes, ainsi que des opportunités pour le public d'avoir des contacts avec les artistes sahraouis.» La star artistique du Festival sera le groupe sahraoui de musique et de danse, le Tiris. Mais aussi des premiers acteurs du déclenchement de l'Intifadha d'El Ayoun (Sahara occidental). Il faut noter également la participation de l'une des défenderesses des droits de l'homme au Sahara-occidental, Mme Aminatou Haider en l'occurrence. Mais aussi des artistes des pays solidaires du peuple sahraoui, dont l'Espagne et l'Algérie. Cette démarche est soutenue par la presse internationale. Le quotidien El Watan apporte également sa contribution, sachant que la jeune reporter-photographe, Malika Taghlit, exposera à Londres sa belle collection de photos sur le Sahara occidental. Le Sandblast est un projet non profitable soutenu par un réseau d'artistes, activistes, étudiants, universitaires ainsi que des institutions éducatives, culturelles et artistiques. Il a été appuyé par plusieurs syndicats, notamment le Trade Union Congress (TUC), le Congrès syndical des femmes (Women's TUC), le Congrès des syndicats écossais (Scottish TUC), ainsi que les ONG, War on Want, le Western Sahara Campaign, Justice for Colombia, SOAS (Union d'étudiants), l'Université de East London (UEL), le Programme d'études des réfugiés au sein de l'Université d'Oxford, le département espagnol de l'Université de Leeds, le Centre éducationnel des études humaines au Tower Hamlets, et le Side Cinema à Newcastle. Le choix du lieu de la tenue de ce Festival n'est pas fortuit : «Londres est une région où l'on a une vision partagée de défense des communautés marginalisées», selon Mme Smith. Cette dernière estime que l'aspect diplomatique est certes important mais insuffisant pour la lutte du peuple sahraoui.