La troupe artistique sahraouie Tiris, métissée un peu par les musiciens londoniens, Mlle Lizzie (violoniste) et Phil Dawson (guitariste), a gratifié, dans la soirée de lundi, le public de Brighton (Londres) d'un spectacle magnifique. Londres. De notre envoyé spécial Le spectacle comprend des chants tirés du patrimoine traditionnel sahraoui, notamment des louanges, des chants traditionnels, outre des danses traditionnelles. La célèbre artiste sahraouie Salma Saïd, connue sous le surnom de « Chouita », a mis en exergue dans ses chansons la détermination du peuple sahraoui à arracher son indépendance, alors que la star montante El Moufid a subjugué l'assistance par ses interprétations exceptionnelles. Les morceaux musicaux de la troupe Tiris reflètent une culture sahraouie qui se caractérise par ses composantes arabe, berbère et africaine. Mais, c'est également un hymne à la résistance pacifique et à l'aspiration à la liberté et à l'émancipation, qui immortalise les héros de l'Intifadha et de la résistance pacifique dans les régions occupées du Sahara occidental. La présidente de l'association Sandblast, Mme Danielle Smith s'est dit satisfaite de « l'enthousiasme » qu'a suscitée la tournée du Tiris à travers les quartiers londoniens. « Avec un peu d'effort, on peut sortir le peuple sahraoui sur les esplanades du monde », estime-t-elle. Le concert s'est déroulé en présence des amis du peuple sahraoui venus notamment d'Espagne, de Grande-Bretagne, du Chili, d'Algérie, de France, du Japon, et des membres de l'association Sandblast qui chapeautera à partir de demain et ce, jusqu'au 5 novembre, le 1er Festival culturel sur l'identité, la culture sahraouie et la réalité politique et des droits de l'homme au Sahara-Occidental. Le groupe Tiris a déjà joué au cours de sa tournée à Londres au Queen Elizabeth Royal Hall et dans les villes Salisbury, Leeds et Whitby. Ses sorties ont drainé un public nombreux, venu découvrir une culture enracinée dans l'histoire. Un court métrage sur la lutte acharnée du peuple sahraoui pour l'indépendance a été projeté au niveau de l'université de Leeds. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union des journalistes et des écrivains sahraouis, Malainin Lekhal a, lors de ses multiples sorties, présenté succinctement un aperçu politique et historique de la cause sahraouie. Au cours de la même période, l'ex-prisonnière politique, Aminatou Haidar, multiplie ses sorties à travers les villes londoniennes pour faire part des violations des droits de l'homme dans les territoires occupés. La campagne, qu'effectue Aminatou Haidar, vise aussi à convaincre les acteurs de défense des droits de l'homme pour faire pression sur le Maroc, afin qu'il respecte le droit du peuple sahraoui et ses engagements internationaux. Mais aussi pour faire pression sur les Nations unies afin qu'elles rendent public, le dernier rapport établi par le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme. Le poète, journaliste et photographe chilien, Carlos Reyes, a émerveillé, mardi, le public de l'université SOAS (School of Oriental and African Studies) par ses récitals poétiques, accompagnés de photos décrivant la mal-vie, la solitude et la souffrance dans les camps des réfugiés sahraouis, depuis 32 ans et dans les villes occupées du Sahara occidental. Ce récital est un livre qui va être publié prochainement par cet auteur. « En tant que poète, je transcende les frontières ; je peux parler aux gens sans barrières de langage », dit-il. Il est succédé par une charmante chanteuse vénézuélienne, au nom de Luzmira Zerpa, qui a joué des morceaux musicaux avec le rythme traditionnel de son pays le Tamoningue, en hommage à la résistance du peuple sahraoui. « Dans mes paroles, je partage beaucoup de thèmes sahraouis, telle la revendication de l'identité », dit-elle.