Un temps glacial entrecoupé de pluie, de grêle et de neige a sévi hier sur toute la wilaya de Béjaïa. La pluviométrie a atteint (de 18h la veille jusqu'à 7h le lendemain) 28 mm. Les précipitations ont continué à arroser encore la région durant toute la journée d'hier. Il a grêlé timidement au chef-lieu pendant qu'il a neigé suffisamment sur les hauteurs jusqu'à bloquer plusieurs axes routiers et rendre beaucoup d'autres difficiles d'accès comme le fait constater le bilan de la gendarmerie. La circulation automobile était entièrement interrompue hier sur la RN26 au col de Chellata, sur la RN12 du côté d'Adekar et sur la RN9 à Draâ El Gaïd. Tandis qu'au village Merouaha, à Kherrata, les automobilistes ont eu de la peine à circuler pour cause d'un glissement de terrain qui a obstrué une partie de la route. Alors qu'à Darguina, ce qui reste d'un terrain qui s'est affaissé samedi dernier menace d'occuper la même RN9, selon des sources locales. Des chutes de pierres ont été enregistrées à Souk El Tenine et à Darguina. L'amoncellement de la neige a aussi rendu difficile la circulation sur les RN74 et 75, fermées dans la matinée, notamment au niveau de la commune de Barbacha. Le même topo pratiquement est reproduit sur près d'une dizaine de chemins de wilaya qui sont restés bloqués à l'instar des CW 14, 42, 23 et 173, respectivement aux villages Djebla, Zina et Tabouanant (Ighil Ali), Tamokra et Chemini. La neige a rendu impossible tout accès au chemin communal entre Semaoun et Beni Djellil et aussi le chemin qui passe à la hauteur de l'émetteur de la radio implanté sur les hauteurs d'Akfadou. Selon une source administrative, les services communaux et des travaux publics ont dépêché sur ces différents lieux des équipes d'entretien et des engins, principalement des niveleuses, pour les besoins de déneigement. Le Darak n'a enregistré, heureusement, aucun accident de circulation durant la journée et les services de la Protection civile se sont limités à quelques cas d'infiltration d'eau. Dans les rues du chef-lieu de wilaya, les citoyens se sont plaints des rues inondées qu'il était impossible de traverser. Les eaux pluviales charriant terre et gravats ont fait déborder les avaloirs. Dans la ville d'El Kseur, les lycéens et leurs enseignants, qui étaient déjà en grève depuis quelques jours, ont réitéré hier une somme de revendications dont celle relative au chauffage : celle-ci est mise en exergue en ce jour de froid où l'on a vraiment grelotté dehors.