Refus de candidature, démission et retrait de confiance, des machinations et coups de force ont créé une forte discorde au sein du Comité olympique algérien. La crise que traverse le Comité olympique algérien depuis le début de l'ouverture du dossier de candidature à la présidence dudit comité n'a pas encore connu son épilogue. Au lendemain de la démission du désormais ex-président du COA, Mustapha Berraf, et selon les dires du secrétaire général du comité, Nacereddine Naïdji, trois membres de cette instance, à savoir Mustapha Laârfaoui, actuel président du FINA (Fédération internationale de natation amateur), Cheikh Hacène et Ali Bendjamâa se sont rapprochés du bureau du secrétaire général du COA pour « occuper les lieux, ce que j'ai catégoriquement refusé, et j'ai des photos prouvant leur présence au comité ». De son côté, M. Laârfaoui confirme sa présence au COA mercredi dernier. « C'était pour nous entretenir avec le président, car on n'a pas été mis au courant de sa démission. Quant à la raison de ma visite, c'était pour discuter de la prochaine assemblée générale élective », a-t-il expliqué. L'assemblée générale élective (AGE) a été reportée à une date ultérieure, ce qui ouvre la voie à des agissements qui ne font que reporter le dénouement de ces élections. « On a déjà tenté de nous imposer les décisions de la commission de candidature récemment mise en place et présidée par Mustapha Laârfaoui. Cette commission va à l'encontre de la charte olympique et des règlements qui régissent l'activité du comité », dit M. Naïdji. La commission de candidature, selon le SG, « n'est qu'un moyen de faire un putsch au COA. D'ailleurs, la réunion qu'ont tenue les représentants de certaines fédérations est illégale, car elle a eu lieu sans autorisation ». A la question de connaître les raisons de la démission du président du Comité olympique qui n'a pas répondu à nos sollicitations, le SG répond : « M. Berraf a rendu le tablier pour des raisons personnelles, quant à la pétition, qui ferait l'objet du retrait de confiance à Berraf demandé des présidents des différentes fédérations, elle n'est pas valable car le nombre des signataires n'a pas atteint le quorum », a-t-il dénoncé. De son côté, Laârfaoui estime :« La commission de candidature a été mise en place dans le but d'organiser une AGE, pour que l'élection du prochain président du comité olympique se déroule dans la transparence. D'ailleurs, il ne devrait pas y avoir ce genre de pratiques dans le milieu sportif. » Par ailleurs, l'actuel président de la fédération de boxe, Abdellah Bessalem, a lui aussi retiré sa candidature. A ce sujet, une source du Comité olympique nous a appris que « ce retrait est énigmatique, car Bessalem avait de fortes chances d'être à la tête du comité, ce qui laisse croire qu'il se serait retiré suite à la demande de ceux qui sont derrière ces complots ».