Le mouvement olympique, en Algérie, a traversé une crise sans précédent, obligeant les instances internationales à s'impliquer pour trouver une solution qui ne s'éloigne pas des règles de fonctionnement édictées par la charte olympique. Cette situation de blocage a été provoquée par l'acharnement d'acteurs de différents bords, dont la confrontation permanente n'a pas permis de trouver une issue sereine et responsable à la fin de mandat du bureau sortant. La démission de Berraf, que certains pensaient être un début de solution à la crise, a créé un conflit plus prononcé entre les membres du bureau sortant et une majorité de fédérations sportives. Une première assemblée générale élective (age) a été fixée par l'équipe intérimaire au 4 juin avec un seul candidat (Belhadj), les trois autres (Hacène Chikh, Lebib et Bessalem) ayant repris préalablement leurs dossiers de candidature. L'absence de quorum à cette première age a, conformément aux statuts généraux des associations, obligé les organisateurs à programmer une autre pour le 11 juin. Cette dernière s'est tenue sans quorum (ce qui est légal), mais surtout sans la présence de la majorité des fédérations olympiques. L'élection « forcée » de Belhadj ne pouvait de toute évidence pas être validée par le cio, car non représentative des fédérations qui en constituent l'âme. L'implication des instances olympiques internationales s'est soldée par l'installation d'une commission chargée de préparer la prochaine age, laquelle devrait aboutir à l'élection valide du prochain président du coa et de son bureau. La commission transitoire recueillera vraisemblablement les mêmes candidatures, ce qui pourrait laisser entrevoir une campagne houleuse avec des conséquences pas très favorables au mouvement sportif national, car quelque soit l'élu, la tendance à une certaine vengeance risque de perturber sérieusement le fonctionnement de l'instance olympique nationale. Aussi, il serait souhaitable de voir émerger une autre candidature qui symboliserait la volonté de changement, avec sérénité et esprit de rassemblement des acteurs du mouvement sportif national. Le comité olympique est une instance sérieuse, symbolisant l'éthique et la morale ; il ne doit pas être soumis à une compétition d'aventuriers ou d'opportunistes. L'objectif des prochaines élections devrait être de rassembler toute la famille sportive afin de faire face aux importantes échéances qui se profilant pour le prochain mandat. L'Algérie qui a connu de grands hommes à la tête du comité olympique ne peut pas se permettre aujourd'hui la médiocrité et l'immoralité. La recrédibilisation du coa passe par le choix d'une candidature rassembleuse réunissant les critères d'intégrité, de compétence et de désintéressement. Un président accepté et respecté par les différents antagonistes, soutenu par un bureau composé de personnalités compétentes, peut redonner à notre instance olympique, une image plus honorable au niveau international et lui permettre de mener des actions efficaces au profit de notre sport national et de notre jeunesse.