Mohamed Saïd, malheureux candidat à l'élection présidentielle du 9 avril dernier, réagit aux déclarations de Noureddine Yazid Zerhouni, ministre de l'Intérieur, selon lesquelles « il n'y a pas de raison de rejeter un dossier répondant aux critères prescrits par la loi sur les partis ». Saisissant cette occasion, Mohamed Saïd souligne n'avoir reçu « aucune réponse » à sa demande d'agrément de sa formation politique dénommée le Parti de la liberté et de la justice (PLJ). Dans un communiqué rendu public hier, Mohamed Saïd affirme avoir déposé le dossier de déclaration constitutive de son parti le 19 avril dernier, soit le jour de l'investiture de Abdelaziz Bouteflika. Sa demande, il l'a renouvelée, comme il le précise, les 25 et 27 avril auprès du même responsable au ministère de l'Intérieur, à savoir le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques. Pas de réponse. Mohamed Saïd affirme que toutes ses tentatives pour avoir des clarifications par téléphone ont été infructueuses. Il interpelle ainsi le ministre de l'Intérieur et souhaite que « ce retard ne soit motivé (…) que par la lourdeur de l'appareil bureaucratique, loin de toute arrière-pensée politique ». Mohamed Saïd rappelle, à l'occasion, que le droit de créer des partis politiques est reconnu et garanti par l'article 42 de la Constitution. Mais ce droit ne semble pas être reconnu dans les faits. La preuve en est le nombre de demandes d'agrément pour de nouvelles formations politiques qui n'ont toujours pas été satisfaites. Sans aucune raison tangible. Parmi ces demandes, celle de Ahmed Taleb Ibrahimi pour son parti Wafa qui demeure non agréé.