Magazine littéraire de pur jus, L'ivrEscq est déjà sur les étales depuis le 8 avril dernier. Le premier numéro de mars/avril est un clin d'œil pour la femme « écrivaine ». Dans ce dossier spécial, l'immortelle Assia Djebar, qui orne la couverture de la revue, passe sous la plume généreuse de Fatiha Nasrine, suivi d'une présentation de Nulle part dans la maison de mon père, dernier roman de la Cherchélloise. L'ivrEscq tente aussi de jeter quelques lumières sur ces écrivaines-graines de star : Faïza Guène, Lynda Handala, Sara Haider, etc. L'écriture romanesque en langue arabe a eu également droit au chapitre. Et c'est Ahlem Mostghanemi, Zineb Laouedj et Rabéa Djelti qui ouvrent le bal. Les rubriques sont aussi riches que variées. Ouvert aux écrivains, libraires, éditeurs, animateurs TV, l'entretien du mois tend le micro à Youcef Saiah, animateur à la radio. Dans une autre rubrique intitulée « Jardin secret d'un écrivain », Djaoudet Gassouma, auteur de Zorna, livre ses « confidences ». Et pour ne pas rester en marge du brouillement littéraire mondial, L'ivrEscq s'est intéressé à l'auteur français, J. M. Gustave le Célzio, récipiendaire du prix Nobel de littérature en 2008. Dans ce feuillage, deux pages sont consacrées au patrimoine, à l'histoire, à la Méditerranée. Cette fois-ci, la charmeuse Alméria est à l'honneur. Aéré et irisé, ce nouveau magazine bimestriel, dédié à la littérature algérienne, se veut une véritable ivresse des mots. Il doit « la vie » à un trio de jeunes écrivaines et poétesses. Elles ont pour noms : Nassira Belloula, Nadia Sebkhi et Nassima Touisi. Auteur de Djemina, un recueil de récits, Mme Belloula explique cette aventure : « Notre amour pour le livre, la littérature, et peut-être l'aventure aussi, nous a poussés vers ce projet qualifié par beaucoup comme ‘‘un coup de folie''. Peut-être un coup de folie, mais bien réfléchi et bien pesé », estime-t-elle. Entreprise hasardeuse ? « Je ne suis pas avec ceux qui pensent que nous n'avons pas un public qui lit, c'est vraiment sous-estimer notre lectorat ; par expérience, durant mes ventes dédicacées et mes multiples haltes dans les librairies, je suis toujours surprise par l'engouement. Il faut savoir faire, intéresser », ajoute-t-elle. Et les priorités ? « Nous aimerions vraiment faire la promotion de la littérature algérienne, d'une part, la nouvelle littérature surtout, celle éditée chez-nous et qui a besoin d'un support et, d'autre part, de parler de nos coups de cœur comme la littérature étrangère, française, américaine et autres », estime encore l'auteur du roman Visa pour la haine.