Le ramassage et la collecte des ordures ménagères continuent de poser problème, en l'absence de civisme, et au vu de l'incapacité des services techniques communaux à effectuer convenablement leur mission face aux contraintes, souvent liées au manque de savoir-faire et à l'insuffisance de moyens matériels. Lancé en 2005, ce programme, qui a également ciblé les grandes villes du pays, s'est étalé sur six grandes étapes. Sa mise en œuvre a d'abord consisté en un diagnostic de la situation en matière d'enlèvement et de transport des déchets domestiques. Ce travail, entamé en décembre 2005, pour être présenté en février 2006, s'est soldé par deux décisions consacrant l'abandon pur et simple de la collecte manuelle de ces déchets, l'utilisation des camions-bennes, et le ramassage mécanisé des ordures. Il a été décidé aussi la mise en place d'un poste de commandement (PC), chargé de contrôler et de superviser l'opération de collecte et de ramassage des ordures ménagères à travers un découpage de la ville en cinq secteurs urbains distincts. Cette opération a été accompagnée d'une réorganisation des moyens humains, par l'acquisition d'équipements nécessaires à l'accomplissement de cette tâche. La deuxième étape du programme, octobre 2006, a été consacrée à l'examen de la situation en matière de nettoyage des rues et ruelles de la ville. En plus de la formation d'agents des services techniques, dans la perspective de la maîtrise de ce travail, et partant d'être plus rentables, ce programme a vu la distribution de poubelles individuelles pour mieux impliquer et faire participer les habitants à la propreté de leur cité. Des horaires pour le ramassage des détritus ont été fixés dans le but d'éviter le dépôt anarchique des poubelles individuelles, susceptible de générer des décharges sauvages en bordures des routes urbaines et dans les quartiers. L'évaluation de cette coopération technique algéro-allemande a permis de constater une légère amélioration du cadre de vie, en dépit d'un environnement quelque peu hostile au changement. Il faut souligner, à titre illustratif, que les rues du centre-ville se transforment, durant les jours de fête et le Ramadhan, en un marché où s'écoulent divers produits, allant des effets vestimentaires, aux fruits et légumes, jusqu'aux ustensiles. Une fois partis, ces vendeurs occasionnels laissent derrière eux des tonnes de déchets, composés de cartons et de sachets en plastique, lesquels sont une charge supplémentaire pour les agents de nettoyage. C'est dire que la propreté de la ville n'est pas uniquement du ressort des services techniques de la commune, elle nécessite aussi l'implication des populations. Le savoir-faire des Allemands, dans la gestion des déchets domestiques, a-t-il été bien assimilé ? Il faut voir pour y croire.