Celle-ci considère que non seulement le projet n'est d'aucune utilité en matière de création d'emplois, mais est également très néfaste au plan environnemental. D'autres parties s'estiment, elles aussi, touchées. Parmi elles, les apiculteurs dont l'exploitation du gisement leur a fait perdre la quasi-totalité de la production de miel. A cela s'ajoute la destruction de l'infrastructure routière existante, notamment le tronçon reliant les mechtas de Bahloul et El Azla. Ce sont des camions de gros tonnages chargés de pouzzolane qui en sont responsables. De plus, les conducteurs de ces mastodontes circulent à tombeau ouvert, constituant ainsi un réel danger pour les usagers de la route. Sur une distante de 8 km, la route est pleine de nids-de-poule, ce qui la rend impraticable pour les véhicules légers. Mais, ce sont surtout les habitants des mechtas d'El Azla et de Ghrédir Ezane qui éprouvent énormément de difficultés pour se rendre au chef-lieu de la commune. En effet, ils sont contraints de parcourir une distance de près de 20 km pour arriver à destination, non sans effectuer un long détour en passant par le pont Cavallac. Ainsi, l'évacuation d'un grave malade poserait un sérieux problème. Pourtant, les autorités locales avaient notifié une mise en demeure aux exploitants du gisement pour leur rappeler que l'engagement qu'ils avaient fait consiste à réparer le tronçon détruit. Les travaux n'ont, à ce jour, pas été encore entrepris. Plus grave, estiment certains habitants, l'utilisation de la dynamite pourrait constituer une sérieuse menace pour les nappes phréatiques. Trois sources principales : Aïn Dokara, Aïn Sarsar et Aïn Ben Saâd sont, en effet, situées dans la périphérie du gisement. Deux d'entre elles alimentent en eau potable la cité rurale Zaouia et la ville de Chétaïbi.