Lors de l'exploitation d'un important gisement de pouzzolane, matière entrant dans la fabrication du ciment, les habitants de Chetaïbi avaient cru que cette activité allait résorber, un tant soit peu, le chômage. Un fléau qui frappe de plein fouet la localité. Or, à l'exception de quatre postes de travail, ce créneau n'a pas eu, pour la commune, l'impact tant escompté. Pire encore, depuis plusieurs mois, la production du miel a chuté d'une manière vertigineuse, particulièrement à la mechta de Bahloul où se trouve implanté ce gisement. Les apiculteurs accusent les exploitants de pouzzolane d'être la cause principale de tous leurs déboires. En effet, disent-ils, l'utilisation à plein régime des équipements pour extraire la roche engendre, à longueur de journée, une forte poussière qui envahit les maisons et détruit les ruches dans une mechta à vocation agricole. « Si les abeilles ont déserté les ruches, c'est à cause de cette maudite poussière », a déclaré, sur un ton furieux, un apiculteur de la région. Pourtant au courant, les élus locaux, selon notre source, n'ont pas réagi. Les agriculteurs souhaitent que lors des prochaines élections les nouveaux élus puissent prendre en charge sérieusement ce dossier, sinon la production du miel sera à jamais compromise. Il convient de préciser que les exploitants du gisement en question n'utilisent pas de système antipollution.