Un médecin affecté à la cité universitaire d'Ihadadène à Béjaïa a été tué hier dans la matinée dans des circonstances qui restent troubles. Une première version des faits avait parlé d'une altercation qui a opposé la victime à un fonctionnaire chargé d'un département au niveau de la même structure. Le médecin, 46 ans, est décédé des suites des coups de couteau assénés alors que le fonctionnaire, 43 ans, blessé également par un objet tranchant, a été admis à l'hôpital dans un état assez grave. Selon des sources hospitalières, celui-ci a néanmoins pu faire une première déposition où il a nié avoir été l'auteur des coups mortels. L'incident s'est produit à l'unité de soins de la cité U, selon des témoignages, mais aucune source n'était en mesure hier de donner des précisions sur les motifs de la confrontation présumée et des circonstances de son issue fatale. Stupéfaction et consternation donc dans le milieu des œuvres universitaires d'autant que, selon les premiers commentaires, personne dans l'entourage professionnel ne connaissait d'antécédents violents aux deux hommes. Une enquête a été ouverte par les autorités judiciaires pour déterminer les causes du drame ; sur ce plan, la confusion reste totale puisque des sources indiquent qu'un infirmier a été témoin des faits alors que d'autres insistent sur le fait que cette tragédie s'est déroulée dans le cabinet médical. Ce drame, certes inédit dans ses proportions, repose la problématique de la propagation de la violence dans des milieux jusque-là prémunis contre le fléau. Mais il semblerait que la déprime sociale et son lot de mal-être, sont en train de vulnérabiliser en profondeur des pans entiers de la société. Pour rappel, il y a plus d'une semaine, une jeune collégienne de 15 ans a été assassinée par son cousin, à peine plus âgé qu'elle, au sortir de l'école, dans la commune d'Aït Smaïl.