« L'augmentation du nombre d'orages, donc du risque d'inondations en zone côtière, l'accentuation de la désertification induisant une tension sur les besoins alimentaires à cause du rétrécissement des terres agricoles arables et une plus grande fréquence des feux de forêts » sont les principales menaces auxquelles notre pays sera confronté, a affirmé Dr. Atmane Allouache, lors de la conférence qu'il vient d'animer à l'auditorium de l'université Abderahmane Mira de Béjaïa, sous le thème « impacts du changement climatique global sur les composantes de l'environnement ». L'assistance constituée essentiellement d'étudiants aura compris que l'Algérie n'échappera pas aux bouleversements qui commencent déjà à affecter notre planète. « Des régions à basse altitude pourraient disparaître à la suite de l'élévation du niveau des océans provoquée par la fonte des glaciers, polaires notamment, tandis que d'autres contrées manqueraient cruellement d'eau potable », notera cet ex-enseignant-chercheur à l'université Technique de Zvolen (Slovaquie). Le chapelet d'autres conséquences inquiétantes égrenées par l'orateur lors de sa communication donnerait à réfléchir au plus optimiste des écologistes : conflits politiques, grandes migrations de populations du sud vers le nord, diminution du nombre de saisons climatiques, perturbation de la couche d'ozone, affaiblissement du système immunitaire de l'homme, apparition de maladies plus contagieuses…. De fortes précipitations conjuguées aux systèmes défaillants d'évacuation des eaux pluviales ont déjà causé de gros dégâts dans notre pays, signalera-t-il à titre d'exemple. C'est pourquoi, préconise-t-il, l'application des mesures de protection de l'environnement décidées lors des rencontres internationales doit être respectée. « La préservation des écosystèmes nous concerne tous. Les générations futures auront une atmosphère, une hydrosphère, une géosphère, en bref un environnement, que nous leur laisserons », conclura le conférencier.