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“Les effets du réchauffement seront plus rapides que prévu”
Groupement international d'experts du climat
Publié dans Liberté le 02 - 03 - 2009

La perspective d'un changement climatique majeur est, selon M. Boucherf, directeur du Centre climatologique national, une source de préoccupation grandissante. Impacts défavorables sur les ressources hydriques affectant et se répercutant sur l'agriculture, l'accélération de la désertification en cours et la salinisation des fleuves et des aquifères côtiers sont autant de conséquences auxquelles nous devrons faire face dans un futur plus proche que prévu.
Et pour cause, les effets du réchauffement seront plus rapides que prévu, et c'est prouvé. Considérée comme la principale source fiable sur la science du changement climatique, la GIEC, groupement international d'experts du climat, a révélé dans une nouvelle étude que “les conséquences du réchauffement climatique risquent de se faire sentir, et ce avant même que la hausse des températures n'atteigne un degré de plus par rapport au niveau de 1990”. Publiée cette semaine dans l'édition en ligne et reprise par AP, l'étude en question est annonciatrice de réels bouleversements. Il faudra donc s'attendre plutôt que prévu aux augmentations de sécheresse, canicules et inondations. Ces dernières concernent, voire toucheront de nombreuses régions induisant des effets négatifs, notamment des manques d'eau, des feux de forêts fréquents et des risques de crues à partir de moins d'un degré de réchauffement supplémentaire au-dessus du niveau de 1990, est-il pronostiqué. Une fois de plus, les spécialistes du GIEC pointent un doigt accusateur vers l'homme. En effet, les facteurs anthropiques sont incontestablement à l'origine de ces changements. Il est à juste titre noté que “la probabilité que la canicule de 2003 en Europe qui avait provoqué la mort de dizaines de milliers de personnes a été substantiellement accrue par la hausse des concentrations de gaz à effet de serre”. Le directeur du Centre climatologique national s'est longuement exprimé sur le fait que l'Algérie est soumise à une variabilité climatique qui est l'une des causes du changement climatique (changement du climat moyen sur une période allant de quelques années à un siècle). Abordant le volet relatif aux impacts climatiques en Afrique du Nord, notre interlocuteur a souligné que malheureusement tous les scénarios convergent. Les prévisions climatiques allant jusqu'à dix ans annonçaient déjà des hausses de températures – les écarts de températures moyennes dans les zones du littoral, période calculée sur près de 30 ans à partir des années 1980 étaient de l'ordre de +0,6°C à + 0,7°C, alors qu'au niveau planétaire, les écarts étaient estimés à +0,64° C, et une baisse des précipitations inhérente aux fortes évaporations – à l'horizon 2020, on s'attend à une diminution de -10% à -15% et -20% des précipitations inhérentes à une hausse de la température de près de 1°C. Il faut entendre perte des ressources hydriques, de la biodiversité et désertification. “L'Algérie se situe dans une zone de transition (climat subtropical et tempéré). Par ailleurs, la variabilité des phénomènes atmosphériques (l'anticyclone des Açores et la dépression d'Islande) rend très vulnérable l'Algérie aux changements climatiques”, argue M. Boucherf. Et d'ajouter : “Ces derniers ne se limitent pas à la sécheresse ou aux inondations. Il faudra s'attendre à des phénomènes extrêmes, de fortes pluies mais également de grosses vagues de chaleur à l'instar de celles que nous avons vécues en 2003, en octobre 2004 et en octobre 2006.” La probabilité de survenue d'évènements extrêmes météorologiques se veut plus grande et a été confirmée par le quatrième rapport du GIEC qui a mis en exergue l'augmentation de la fréquence des évènements extrêmes météo. Les climatologues rapportent, en outre, que la teneur en gaz carbonique dans l'air a dépassé la limite maximale des 800 000 dernières années. Cette évolution est, selon eux, inhérente à l'usage massif du charbon, du pétrole et du gaz naturel.
“Il faut penser à l'après-pétrole, développer le solaire et penser à la sécurité énergétique. Avec 3 000 heures par an d'insolation, l'Algérie dispose d'un dispositif énergétique solaire très important”, poursuit M. Boucherf qui n'insiste pas moins sur la formation et la recherche scientifique dans le domaine de la climatologie, ajoutant que les Français et les Américains sont les meilleurs au monde. D'autre part, notre interlocuteur a préféré nuancer ses propos en parlant d'une tendance à la baisse des précipitations. “On ne peut pas affirmer que la phase ascendante des précipitations est amorcée. Il faudra attendre quelques années encore”, conclut le directeur du centre climatologique national. Or, les affirmations précitées et révélées dans la dernière étude du GIEC tombent comme un couperet. L'Algérie a-elle les moyens d'y faire face ? Sommes-nous préparés ? L'étude rappelle, en effet, qu'il est primordial de penser à protéger les plus vulnérables, soit les pauvres, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques. “Des évènements comme l'ouragan Katerina et la canicule de 2003 en Europe ont montré que la capacité de réaction aux phénomènes extrêmes liés au climat est plus faible qu'attendue et, de ce fait, leurs conséquences et les vulnérabilités associées sont plus élevées qu'on le pensait”, est-il rapporté.
N. R.


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