Le SCMO se souviendra longtemps de cette saison, lui qui tablait sur l'accession pour rejoindre l'antichambre de l'élite qu'il a quittée depuis belle lurette. Son président qui n'est autre que Adef, malgré son bon vouloir de jouer les premiers rôles dans ce palier, a en fin de compte pris le chemin menant dans les dédales du classement général laissant les socios du club sur leur faim. Et dire que tout s'y prêtait pour que le team de Haï Ghoualem atteigne avec faste son objectif initial. Après un démarrage en trombe, le SCMO rentra très vite dans les rangs ce qui irritera ses nombreux fans qui ne mâchèrent guère leurs mots envers cette équipe séculaire qui était la terreur des clubs d'Algérie durant la saison 65-66 et faire front au grand CRB de l'époque tout auréolé des Kalem, Abrouk, Lalmas, Achour, pour ne citer qu'eux. L'un des irréductibles des « Vert et Noir » dira dans ce sens : « Trop, c'est trop, à chaque saison, c'est la même chanson, à savoir qu'on nous fait mener en bateau en nous promettant que cette fois-ci que le SCMO jouera le titre et que toutes les conditions sont réunies pour faire du club un champion en puissance. Hélas ! mille fois hélas, regardez le résultat actuel pour ne pas dire gâchis, notre club se complait dans une septième place qui n'est guère de son apanage eu égard à son passé. On dirait que le SCMO est promis à végéter pour jouer les faire valoir en laissant à des néophyte jouer les gros bras et sans que cela n'émeuve ses dirigeants ». Voilà un constat amer des Hamamas qui semblent aigris par les tournures de leur équipe qui sont devenues récurrentes ces dernières saisons par le biais des coups bas, tiraillements et autres non-dits qui ne servent guère le club. Même l'actuel chairman qu'est Adef, dépité à tout point de vue, n'a-t-il pas dit, il n'y a pas si longtemps lors d'une conférence de presse : « J'ai fait confiance à certains en leur donnant carte blanche pour remettre à flot le galion du Sporting, et le comble dans tout cela, on a fait des pieds et des mains pour stopper mordicus notre équipe qui avait des atouts pour accéder ». Même topo du côté des entraîneurs où pas moins de quatre techniciens se sont relayés à la barre technique, que sont Khelladi, Hadada, Bendoukha et Naïr et cela, sans oublier les adjoints qui étaient aussi légion à ce poste, ô combien névralgique ! Et pourtant, le SCMO avait toute latitude de passer à la vitesse supérieure par l'entremise d'un cocktail des plus bigarrés, à l'instar des Cheriti, Kaid Billal, Reguig, Herrat, Arroussi, Belkacem, Hafed et l'inoxydable Gaid, l'ex-buteur patenté du MCO des années 90. Le Sporting ne devra s'en prendre qu'à lui-même et devra rectifier le tir une fois pour toutes pour essayer de sortir définitivement du labyrinthe dans lequel il s'est fourvoyé depuis des lustres, à l'inverse de son illustre équipe devancière où les Tazi, Ounes, Bott, Ali Chérif, Kiss Kenouss, Bouhizeb et tant out d'autres ont écrit les plus belles pages avec maestria et cela, malgré les pointures de l'époque qui avaient pour noms ESS, MCO, ESG, ASMO, CR B, MCA, MCS et tutti. Verra- t-on un jour le SCMO revenir au premier plan du football national ? Une question qui pour le moment reste sans réponse…