De nombreux agriculteurs se sont rencontrés, mercredi dernier, au siège de la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Tipaza (CAW), pour se concerter sur les nouvelles dispositions à prendre en matière de lutte contre cet insecte qui ravage les champs, en l'occurrence le tuta absoluta. Cette rencontre aura aussi permis de mettre en évidence les axes de développement du secteur agricole et sa modernisation, s'articulant notamment sur le renforcement du potentiel productif des filières stratégiques (céréales, lait, légumes secs, pomme de terre…), la mise en place d'un système performant de régulation qui doit assurer la protection des revenus des agriculteurs, d'une part, et la stabilisation des marchés de produits de large consommation ainsi que le renforcement des capacités de stockage (froid) par la récupération du centre frigorifique de Bourkika, d'une capacité de 6000 tonnes, et de celui de Bou Ismaïl d'une capacité de 200 tonnes, d'autre part. Par ailleurs, les agriculteurs sont appelés à s'impliquer dans la lutte contre la désertification, mais aussi dans la protection du bassin versant, du patrimoine forestier et des aires protégées. Est aussi mise en avant la nécessité d'économiser l'eau par l'exploitation judicieuse et rationnelle des ressources hydriques qui existent dans la wilaya de Tipaza, en attendant la réalisation de nouvelles stations d'épuration et de traitement des eaux usées (STEP) et de barrages. Une série de mesures d'accompagnement doit aussi suivre toutes ces démarches pour améliorer la production agricole, tout en préservant l'environnement. Au demeurant, cette rencontre a permis de mettre en évidence l'importance des cultures maraîchères qui demeurent un pourvoyeur en main-d'œuvre, tout en assurant l'approvisionnement des centres urbains en produits agricoles de consommation courante. Tipaza se fixe ainsi un objectif de production de 2,7 millions de quintaux de cultures maraîchères. « Nous serons au rendez-vous », affirment les maraîchers de la wilaya.