Après le récital à guichets fermés, donné à l'Olympia en octobre 2008, où de nombreux spectateurs n'ont pu l'écouter et les récents spectacles réussis à Lyon et à Marseille, Lounis Aït Menguellet retrouve à nouveau, aujourd'hui à 16h, la grande salle du Zénith (19e arrondissement de Paris), pour un concert rare. Paris. De notre bureau Celui-ci ne manquera pas, sans aucun doute, de faire le bonheur des milliers de fidèles qui le suivent maintenant depuis des années et tous ceux qui aiment la poésie propre et truffée de sens. Un concert unique considéré par l'artiste comme « une sorte de rétrospective qui répondra aux attentes de chacun ». Et Dieu seul sait combien sont distinctes les attentes de tous ceux qui ont pris l'habitude de « boire » ses mots et de « voyager » à travers les images que son cerveau façonne depuis près de quarante ans. Entre chansons d'amour, chansons à connotations sociétale ou politique, tout le monde trouvera, à coup sûr, son compte. Aït Menguellet a promis de « régaler » ses admirateurs avec un programme varié comprenant une bonne trentaine de chansons choisies d'une façon objective, mais retraçant, au final, les différentes étapes de sa carrière artistique. « Chaque chanson est un coup de cœur », a avoué l'artiste dans une conférence de presse tenue quelques jours avant le concert. Aït Menguellet sera accompagné sur scène de cinq musiciens dont son fils Djaâfar, qui joue aussi le rôle de chef d'orchestre. Excellent instrumentiste, doué musicalement, ce dernier a enrichi les chansons du père avec de nouvelles sonorités, grâce notamment à l'introduction de nouveaux instruments, comme la flûte, le banjo ou le gumbri, comme ce fut le cas lors de l'avant-dernier album. Lounis se dit fier de travailler avec son fils : « Je suis ravi qu'il ait choisi la chanson. Je lui écris les textes. Je suis content de la voie qu'il s'est tracée et il réussit bien. » Symbole de toute la Kabylie, respecté et aimé au-delà, l'artiste refuse toutefois le titre de chanteur engagé. « C'est un titre qui m'a été imposé. Mes chansons parlent des choses de la vie, de l'amour, pas seulement ce sentiment que l'on éprouve pour une femme, mais aussi pour les siens, pour sa culture, pour son pays. Mes textes sont des cris d'amour. » Loin de la politique et de ses tourments, le concert d'Aït Menguellet promet d'être dégoulinant de bonheur et de poésie. Un moment intense et exceptionnel qui maintient toujours tendu ce fil invisible qui lie ce monument de la chanson kabyle à ses millions d'admirateurs.