Le secteur de l'eau, surtout l'eau potable destinée à la consommation domestique, demeure éminemment stratégique. C'est surtout durant la saison chaude que les besoins en eau augmentent sensiblement. Deux villes ont souffert du manque d'eau potable durant les années passées. Il s'agit de Aïn Béïda et de Aïn Fakroun. Cependant, avec la création de l'ADE (Algérienne des eaux), un établissement public national, placé sous la tutelle du ministre chargé des ressources en eau, des améliorations ont été apportées. Ainsi, la production moyenne quotidienne assurée par l'établissement est de l'ordre de 62 000 m3/j, dont 52 000 m3 d'eau souterraine, c'est-à-dire provenant des forages, et 10 000 m3 de surface (barrage de Aïn Dalia dans la wilaya de Souk Ahras. Au niveau d'Oum El Bouaghi, l'ADE est représentée par trois centres qui gèrent 12 communes en détail et 3 communes en gros. Il s'agit des centres d'Oum El Bouaghi, de Aïn Béïda et de Aïn M'lila. Par ailleurs, pour assurer un approvisionnement régulier aux populations, l'ADE a mis en œuvre plusieurs moyens pour une meilleure gestion des opérations de production et de distribution du précieux liquide. De même, l'organisme a entrepris la réfection et le développement du réseau d'adduction, notamment pour les cités qui sont mal approvisionnées. En effet, la vétusté de certaines conduites, comme c'est le cas à Aïn Béïda, entraîne des pertes appréciables du précieux liquide. Par ailleurs, et dans le souci d'éviter aux consommateurs de contracter des maladies à transmission hydrique, l'organisme mène une lutte permanente contre les MTH, et ce grâce à un assidu contrôle de la qualité de l'eau par analyses physicochimiques et bactériologiques. Idem pour le taux de chlore résiduel et la surveillances constante des lieux à haut risque de contamination. Deux fois par an, une campagne de désinfection et de nettoyage est entreprise par l'ADE au niveau des ouvrages de stockage que sont les châteaux d'eau, les forages et les bâches à eau. Le problème auquel fait face l'organisme est celui des créances des consommateurs qui n'honorent par leurs factures d'eau. Aïn Kercha et Dhalaâ en sont un exemple édifiant. Il reste que pour la première ville citée plus haut, les consommateurs se plaignent d'avoir une eau salée. C'est aussi le cas de certaines communes rurales comme Rehia et B'lala, dans la daïra de Meskiana. Enfin, l'eau étant un élément précieux, tout un chacun doit lutter contre son gaspillage. Notons qu'avec la mise en service du barrage d'Ourkis dans la daïra de Aïn Fakroun, plusieurs grandes agglomérations bénéficieront de son eau. Même chose pour le projet du barrage de Chababta, en aval de l'oued Meskiana et qui sera lui aussi appelé à provisionner les citoyens et à irriguer plusieurs centaines d'hectares.