Comme prévu, les habitants de la wilaya d'Oum-el-Bouaghi ont reçu de l'eau dans leurs robinets, ce rêve tant attendu, donc la mise en service des installations au niveau du barrage d'Ourkis dans la commune de Aïn Fakroun, une opération tant attendue par les habitants de la région et dont l'inauguration fut repoussée à chaque fois pour des raisons techniques. Pour rappel, les installations de ce mégaprojet, de haute qualité des ouvrages réalisés par des entreprises algériennes (publiques et privées), relèvent ainsi le défi après le départ du consortium espagnol qui était en charge de la réalisation de la station de traitement. La distribution de ce précieux liquide concerne, dans un premier temps, les habitants des cinq grandes agglomérations de la wilaya, à savoir Aïn M'lila , Aïn Kercha, Aïn Fakroun, Oum-el-Bouaghi et Aïn Beïda, ce qui couvrira quelque 500 000 habitants, soit presque 80% de la population locale. A la grande joie des habitants de cette région, qui ont vécu des moments difficiles de pénurie d'eau potable et le recours aux anciennes pratiques d'eau de sources (pas toujours contrôlées) colportées par des citernes et à forts coûts, maintenant et grâce à ce mégaprojet, l'eau coulera désormais au quotidien en attendant l'achèvement de la station de traitement pour passer carrément en h/24. Pour rappel, la mise en service de ce projet, notamment la station de traitement monobloc, rentre dans le cadre du programme d'urgence en attendant l'achèvement de la grande station prévue dans le projet, ce sont donc plus de 500 000 habitants qui bénéficieront d'une alimentation au quotidien avec des plages horaires importantes, une situation qui fera passer le taux global de la population de 30% à 76% , un taux qui avoisinera les 100% d'ici la fin de l'année en cours. Ce mégaprojet est venu à point nommé puisque la région d'Oum-el-Bouaghi a connu ces dernières années des conditions climatiques défavorables dues à la baisse de la pluviométrie induisant des chutes des débits des forages allant jusqu'à moins de 50% en plus de la réduction de 25% du quota provenant du barrage Aïn Dallia, une situation entraînant des restrictions dans les programmes de distribution atteignant parfois 1/3 jusqu'à 1/7 jour. Il faut souligner aussi que la mise en exploitation du barrage d'Ourkis a nécessité la réalisation d'importants aménagements en aval, ces aménagements scindés en deux lots portent notamment sur la réalisation d'une station de traitement d'une capacité de production d'eau potable de 136 800 m3/jour, d'une station de pompage en aval de la station de traitement , d'une station de surpression intermédiaire sur la branche desservant la ville de Aïn Beïda et des adducteurs d'alimentation des différentes communes sur un linéaire de 94 kilomètres ainsi que 6 ouvrages de stockage d'une capacité de 80 000 m3. A noter que selon des sources en notre possession, la wilaya d' Oum-el-Bouaghi a bénéficié d'un programme d'urgence de près d'un milliard de dinars ciblant les communes (Souk Naâmane, Meskiana, Ksar Sbihi, Berriche, Dhalaâ, Aïn Dis, Zerg et Ouled Gacem) portant sur la fourniture et la pose de 39 kilomètres de conduite PEHD et la réalisation de cinq réservoirs de 5 100 m3 en plus d'un autre financement d'un milliard de dinars pour des forages. Pour le barrage, ce projet tant attendu par les habitants de l'extrême est du chef-lieu de wilaya, notamment ceux de la commune de Meskiana, nous apprenons que les études sont terminées à 100 %, et les travaux seront incessamment lancés surtout que le phénomène des gels des projets a été levé pour ce secteur stratégique. Moussa Chtatha