Les retraités de l'Enip ne savent désormais plus à quel saint se vouer. Ils se sentent bernés et le disent dans un communiqué au ton aussi virulent que percutant, signé par le président de l'association Afak des retraités de l'Enip : «Après le rachat de cotisation égal à 20 % de la pension complémentaire de retraite (PCR), les retraités de l'entreprise se trouvent pénalisés, gratuitement, par une gestion irresponsable de la DG de l'Enip et le syndicat national de l'entreprise». L'association tiendra même à relever plusieurs «amalgames» dans la gestion de la pension, et «le scénario catastrophique de blocage dans le paiement des 1 000 travailleurs retraités» ( mois de mai et juin-ndlr-) qui est désormais évoqué par les responsables de la mutuelle de l'industrie et du pétrole (MIP/PCR), en plus du solde «très aléatoire du fonds PCR/ENIP ne permettant pas d'assurer une couverture pour le paiement de la pension, pris en otage par la mutuelle et l'Enip». Les retraités « déplorent» par la même occasion le changement d'appellation de la PCR, qui redevient Régime complémentaire de retraité (RCR). Une action qui, aux yeux des retraités, «ne reflète pas la réalité des dispositions de la convention, de l'avenant et des décisions individuelles des retraités». Refusant de facto la thèse du déséquilibre financier que leur aurait exposée l'Enip, les retraités jugent que ces arguments «ne peuvent convaincre personne». Le communiqué mentionne, par ailleurs, que «selon la convention dans son article 21/1, la MIP et l'ENIP se sont engagées à mettre en œuvre les moyens nécessaires à la pérennité de la PCR» et de conclure que «le déséquilibre actuel existe pour une raison qui est toujours évacuée dans les débats…Mais hélas, les responsables de la MIP ne disent rien sur les réserves déposées à l'ex-Banque Khalifa …»