D'anciens employés de la première compagnie nationale se sentent lésés. Le porte-parole des retraités libres de Sonatrach, Abdelkader Mazari, dresse une situation catastrophique d'ex-travailleurs. Selon M. Mazari, plus de 18 000 retraités de Sonatrach, à travers l'ensemble du territoire national, sont privés de leurs droits. Une partie de ces retraités ont atteint un âge avancé et d'autres sont décédés sont avoir obtenu leur dû. Plateforme de revendications chez le PDG D'emblée, le texte indique que «le mandat de la Mutuelle des industries du pétrole (MIP) en cours depuis 1999, doit prendre fin». «Nous refusons la tutelle de la MIP. Nous demandons notre émancipation. Sonatrach doit de substituer à la MIP pour gérer directement la pension complémentaire de retraite (PCR) et assurer sa pérennité. Sonatrach doit absorber la MIP et créer la mutuelle sociale du groupe», préconisent les retraités libres. Dans la foulée, les rédacteurs du document appellent à «redresser le PCR à son taux maximum de 20%, l'exemption de la retenue pour frais de gestion, et la retenue de 2% opérée à la source par la MIP sur la PCR pour frais de gestion». Dans le même sillage, les retraités libres souhaitent «le paiement des rappels, toute en précisant le redressement du taux PCR à 20% de l'assiette de salaire servant de calcul pour la pension de retraite attribuée par la CNR du 1er mars 2003, le paiement des rappels différentiels (entre nouveau et ancien montants) de la date de retraite à la mise en paie, le paiement des rappels différentiels, entre ancien et nouveau montants, de la date de retraite au 31 décembre 2013, date de blocage de la pension, et le paiement de la totalité du nouveau montant de la pension du 1er janvier 2014 à la date de la mise en paie». La plateforme évoque aussi «la matérialisation des effets de la régularisation». «La MIP, ou Sonatrach, doit remettre à chaque retraité une décision de révision accompagnée de la feuille de décompte de la nouvelle PCR et le détail du calcul des rappels (quitus de règlement qui sera remis à la justice pour clore le contentieux), la mensualisation de la pension et son versement régulier». 18 000 retraités réclament leurs droits En outre, les retraités libres exigent que «le paiement de la pension doit basculer en mode mensuel. La forme bimestrielle instaurée par l'article 8 de la convention est obsolète et aggrave le pouvoir d'achat du retraité rongé du fait de l'inflation. Le versement de la PCR doit se faire régulièrement le 22 de chaque mois, à l'instar de la pension CNR». Apurer les rappels Par ailleurs, le collectif appelle à «une gestion directe de la pension PCR par Sonatrach et procéder à l'apurement des rappels, conformément à l'article 11.3 stipulant qu'en cas de difficultés financières, Sonatrach mettra les moyens nécessaires pour la pérennité de cette action». Et d'ajouter : «La pension complémentaire qui est cristallisée à son montant initial attribué lors de la mise à retraite doit évoluer annuellement en parallèle de la pension principale CNR (…) Sonatrach doit créer sa propre mutuelle sociale et gérer ses propres fonds sociaux et ne doit pas continuer de sous-traiter les assurances sociales et retraites complémentaires de son personnel à la mutuelle externe MIP, qui échappe à son contrôle et autorité. Cette dernière est appelée à changer de statut dans le cadre de la nouvelle loi des mutuelles sociale votée le 26 novembre 2014 par les députés de l'APN.»