Sur la Moutonnière, il est fréquent de voir quelques conducteurs imprudents doubler à droite, faire de la vitesse, oublier de mettre le clignotant et faire des queues de poisson. Ils sont inconscients du danger qu'ils représentent pour eux-mêmes et pour les autres. Abderrazak, chauffeur dans une société, dénonce : «Les jeunes sont nerveux, ils ne font pas attention. La conduite est un problème d'éducation.» Et comme pour illustrer les propos d'Abderrazak, une scène se passe sous nos yeux en plein trafic matinal. Un jeune en moto fonce vers le centre-ville. Il ne porte qu'un t-shirt et un jean qui ne le protégeraient d'aucune blessure s'il était victime d'un accident. Son inconscience frise la folie lorsqu'il décide de ne rouler que sur la roue arrière. Sans crier gare, il dépasse les automobilistes et répète à plusieurs reprises ces «prouesses» irresponsables. Ce tableau est tristement habituel. Les barrages de police, toujours situés aux mêmes endroits, sont connus de ces insouciants. Le même problème se pose en ce qui concerne les radars. Leur nombre est très limité et leur localisation établie. Les conducteurs à risque ralentissent au niveau des barrages, baissent le son de leur poste radio, et quelques-uns poussent le vice jusqu'à saluer les policiers avant de redémarrer en trombe. Certains ne paraissent pas mesurer les conséquences de leurs actes. Rappelons que l'Algérie est classée quatrième au rang mondial des routes les plus meurtrières. La Protection civile fait état de 135 accidents de la circulation, dont 125 blessés uniquement dans le courant de la semaine dernière. Aucun décès n'est à déplorer.