Une fois de plus, une finale de coupe d'Algérie s'est déroulée sous la canicule. La Fédération doit se pencher sérieusement sur ce problème qui touche à la santé des joueurs. C'est inhumain de faire jouer un match de football dans des conditions climatiques aussi difficiles qu'insupportables pour les organismes des joueurs. C'est un sujet récurrent. Depuis quelques années, les finalistes sont soumis à cette « punition » sans que personne s'en soucie. La présence du président de la République, le protocole qui va avec, les contingences de l'organisation ne seront jamais des raisons suffisantes pour « contraindre » des joueurs à courir derrière le cuir pendant 90 ou 120 minutes, sous une chaleur torride où le moindre accident cardiaque ou neurologique risque d'emporter des joueurs. S'épancher, dans ces pénibles conditions, sur la qualité du jeu est une insulte à l'endroit des acteurs en crampons. Même les supporters ont vécu le martyre dans la bonbonnière du stade Mustapha Tchaker. La finale est, par essence, une fête. Pour cela, il faut que toutes les conditions (techniques, matérielles, organisationnelles) soient réunies pour qu'elle le soit. Jusqu'à présent, toutes les approches versant dans ce sens sont restées lettre morte. La Fédération algérienne de football et la Présidence doivent se rendre à l'évidence que l'horaire le mieux indiqué pour une finale de coupe d'Algérie serait à partir de 20 h et pas avant. La faire jouer à 16 ou 17 h, c'est obliger tous les acteurs (joueurs, arbitres, supporters) à prendre un hammam collectif. Messieurs de la FAF et de la Présidence, optez pour une finale en nocturne comme c'est le cas sous d'autres cieux avec pourtant une température plus clémente que la nôtre à cette époque de la saison. Peut-être qu'alors, enfin, le spectacle sur le terrain et dans les tribunes sera au rendez-vous de l'énorme engouement populaire que suscite une finale de coupe d'Algérie. La finale de la coupe d'Algérie est d'abord une fête pas une corvée, surtout pour ses principaux acteurs.