La population tenue en suspens par ce blocage a accueilli favorablement cette réconciliation, d'autant que la commune, qui dispose d'un budget de 5 milliards de dinars, accuse un énorme retard en matière de développement. Ce qui illustre le mieux le marasme économique social et culturel dont pâtit la municipalité d'Akbou, ce sont les projets qui demeurent virtuels. Ce sont les six sites d'habitations précaires où des centaines de familles vivent un calvaire sans fin ainsi que les logements achevés qu'on s'évertue à ne pas distribuer alors que la collectivité souffre d'un déficit effarant en logements sociaux. De même, la problématique du foncier n'est pas en reste même s'il convient de noter que l'écueil foncier est artificiel si l'on considère que la commune d'Akbou a un potentiel foncier énorme livré aux particuliers. De fait, la collectivité dispose de centaines d'hectares de terres situées sur l'axe Zac-Helouane. Il y a lieu de rappeler qu'une séance consacrée à la révision du PDAU, 3ème phase, s'est déroulée au siège de l'APC le mois de janvier dernier en présence du directeur de l'urbanisme et de la construction de la wilaya de Béjaïa, du chef de daïra, des services techniques ainsi que des représentants de l'APC d'Akbou. Au cours de cette séance, il a été convenu de la nécessité de procéder à l'extension de la ville. A cette occasion, il a été également proposé la réalisation d'un pôle universitaire sur une superficie de 25 hectares à Laâzib, non loin de la ZAC. Cette infrastructure permettrait, d'une part, le désengorgement de l'université Abderrahmane Mira et d'autre part de répondre aux besoins immenses de toute la région. Akbou étant une ville carrefour industrielle et commerçante à équidistance des villes importantes de Béjaïa et de Bouira est condamnée à assumer sa vocation de capitale régionale. C'est également dans ce sens que les terres située sur l'axe ZAC-Helouane sont déclarées urbanisables par anticipation sur les risques qu'elles encourent à plus ou moins brève échéance d'être phagocytées par des constructions individuelles disparates aux antipodes de l'intérêt et de l'esprit de la collectivité. Pour bon nombre de citoyens, le projet de pôle universitaire est une priorité vu que cette infrastructure est en mesure, à elle seule, de faire un saut civilisationnel qualitatif à la ville. Néanmoins, en dépit de ses nombreux atouts et de son statut de deuxième centre urbain de la wilaya, la ville n'a pas eu le développement qu'elle mérite.