Les assiettes foncières se font de plus en plus rares dans la commune d'Akbou. Du fait d'une gestion à l'à-peu-près, la ville a connu des développements tous azimuts qui l'ont transformée en une cité hybride. La non-optimisation des sites a généré un gâchis énorme du foncier. Aussi, l'APC sent-elle un besoin impérieux de se constituer une réserve foncière pour l'implantation de projets d'envergure tels un pôle universitaire, une maison de la culture, un théâtre et d'autres infrastructures de base d'autant qu'Akbou en sa qualité de ville carrefour se doit d'assumer sa vocation de capitale régionale. « Nous sommes conscients de la problématique du foncier dans notre commune, pour remédier à cette situation nous songeons à acquérir des centaines d'hectares de terres situées sur l'axe Zac Helouane que les héritiers de l'ex-bachagha Benali Cherif ont d'ailleurs mis en vente. L'acquisition de ces terres est impérative dans la mesure où celles-ci sont le prolongement naturel d'Akbou, voire son espace vital. Dans ce sens, nous solliciterons l'agence foncière de wilaya, les pouvoirs publics pour engager le processus de cette opération d'intérêt général », nous dit Hammam Djamel, vice-président de l'APC. Ne pas acheter ces terres, c'est les livrer aux constructions sauvages, à la spéculation et à la rurbanisation, considèrent d'aucuns qui voient que dans ce cas de figure, c'est tout l'avenir de la collectivité qui serait compromis. De même, la mafia du foncier aux aguets ne tardera pas à lorgner du côté de ces terres, estiment des citoyens. De toutes façons, si l'Etat ne fait rien pour les acquérir, ces terres seront phagocytées par des constructions individuelles disparates.