La ville d'Akbou, dont la population avoisine les 60 000 habitants, est au bord de l'asphyxie à tel point que dénicher une assiette foncière pour un quelconque projet est un casse-tête chinois. La dilapidation du foncier et la non-optimisation des sites dues à une gestion approximative entre autres, ont généré un gâchis énorme de l'espace disponible dans le périmètre urbain. Tout visiteur à Akbou remarquera la prédominance des constructions individuelles disparates sur l'aspect urbain de la ville. La ruralité dispute les moindres espaces à l'urbanité acculée à la défensive. Cela étant, la ville reste à faire. Aussi, dans la perspective d'éviter le remake de la configuration actuelle de la ville, à savoir une entité hybride (mi-rurale, mi-urbaine), est-il impératif de songer carrément à la création d'une nouvelle ville dotée de toutes les commodités. C'est dans ce sens qu'une séance a été consacrée à la révision du PDAU 3e phase, dernièrement à la salle des délibérations de l'APC d'Akbou sous la présidence du vice-président de l'APC. Le directeur de l'urbanisme et de la construction de la wilaya de Béjaïa, le chef de la daïra d'Akbou ainsi que les services techniques ont été présents à cette réunion. Après avoir dressé l'état des lieux, les participants ont convenu de la nécessité de procéder à l'extension de la ville aussi bien vers l'est que vers l'ouest. Il y a lieu de souligner qu'il a été proposé la réalisation d'un pôle universitaire sur une superficie de 25 hectares à Laâzib. Cette infrastructure permettrait d'une part le désengorgement de l'université Abderahmane Mira et d'autre part de répondre aux besoins de toute une région. Akbou, étant une ville carrefour à équidistance des villes importantes (Béjaïa et Bouira), est condamnée à assumer sa vocation de capitale régionale. A noter dans ce contexte que les terres situées sur l'axe Zac-Helouane sont déclarées urbanisables par anticipation sur les risques que ces dernières encourent d'être phagocytées par des constructions individuelles aux antipodes de l'intérêt et de l'esprit de la collectivité. Ce faisant, les pouvoirs publics semblent adopter une stratégie de développement et ne plus se contenter de naviguer à vue comme par le passé relève-t-on. Sans sortir du même cadre, il convient de noter que la nature agricole des terres précitées est battue en brèche par les constructions privées que des personnes physiques y ont érigées ou érigent.