Cependant, au-delà de la splendeur naturelle du site et de l'embellissement du boulevard principal et de son environnement immédiat, le reste de la cité est dans un état lamentable. Sur les hauteurs, à proximité du centre de la CNAS, la cité CNEP de 210 villas et de 78 locaux de haut standing, qui surplombe la plage, ressemble plus à une dechra qu'à une agglomération touristique. Les habitants ont recours aux camions citernes pour s'alimenter en eau potable, une pratique qui défigure l'environnement. « Que voulez-vous, nous sommes bien obligés de nous approvisionner en eau à raison de 1 000 DA la citerne. Dans nos foyers, ce produit n'a jamais coulé dans nos robinets et ce, malgré le chèque de 189 millions de centimes que la CNEP a remis à l'APC de Marsat Ben M'hidi pour résoudre ce problème », indiquent, hors d'eux, les habitants. Sur les lieux, la saleté est repoussante, le bitume ou ce qu'il en reste est éventré. « L'éclairage public est défectueux depuis quatre ans. Nous sommes à quelques semaines de la saison estivale et rien n'a été fait pour notre cité, regardez dans les alentours, ce n'est pas mieux, mais nous, nous parlons de notre cité ». A quelques mètres d'ici, la plage marocaine de Saïdia brille de mille feux. Une vérité déconcertante dont seuls les hommes sont capables. Dommage pour une localité qui reçoit tous les ans plus de cinq millions de visiteurs !