C'est aussi une création, devait il poursuivre qui rapproche les différents courants musicaux et leurs familles. Les Gaâda, Diouane, Ouled Tiout de Sidi El Hasni El Gouala ont en effet, durant cette soirée, conquis le nombreux public présent. Une place, qui durant plus de 2 heures, est sortie de la léthargie qui la caréctérisait. Musique, barouds, chants ont rapproché les artistes de leur public. On sentait une véritable osmose entre ce public et ces artistes qui se livrèrent à fond. Les youyous stridents fusaient des balcons qui constituèrent, pour la circonstance, une place de choix. La chanteuse Aicha Labgaa, qui fait partie du groupe El Gaâda, a constitué, en compagnie de sa chorale, le clou du spectacle. Les jeunes, pour leur part, ont oublié, l'instant qu'a duré ce rêve, leur malvie. Ils répliquaient aux chants entonnés par les artistes, créant une véritable chorale improvisée. C'était véritablement la fête à Sidi El Houari. «Un spectacle comme on en redemande», nous confie ce jeune du quartier. Pari donc réussi, de l'aveu des organisateurs qui, à l'image de M. Laoufi, considèrent qu'il faut conquérir les espaces publics. Il faut rapprocher les groupes avec leur public. Il faut signaler que la tradition a été perpétuée au cours de cette soirée. Le taureau, symbole de la quête, après avoir déambulé à travers les quartiers de Sidi El Houari en compagnie d'un groupe habillé aux couleurs traditionnelles, a fait une entrée remarquable et remarquée. Le groupe El Gaâda de Bechar, créé, faut-il le rappeler, depuis 10 ans, est installé en France. Il a coproduit ce spectacle avec l'ENTV en collaboration avec SDH, une association du quartier, et l'APC d'Oran.