A quelques jours seulement de l'ouverture de la saison estivale, dans la wilaya de Boumerdès, l'on est encore au stade des opérations à entreprendre et des projets à réaliser pour assurer un bon accueil des estivants. Ainsi, lors d'une visite marathon effectuée avant-hier par le wali et quelques directeurs de l'exécutif à travers quelques plages de la wilaya dans la cadre des préparatifs de la saison estivale, nous avons pu constater, les insuffisances et le grand retard mis dans la mise en oeuvre des décisions prises au début de l'année lors du conseil de wilaya, consacré exclusivement au secteur du tourisme. Ces insuffisances, constatées sur le terrain à la faveur de cette visite, viennent ainsi contredire le discours tenu par les responsables du secteur quant au « travail titanesque entrepris pour rendre les plages de la wilaya plus attractives ». En effet, partout où l'on s'est déplacé, les problèmes et les insuffisances qui risquent de compromettre la saison estivale de cette année sont toujours là. De la prolifération anarchique des constructions illicites au manque de structures d'accueil en passant par les problèmes liés à l'insalubrité et à l'entretien des plages. Rien n'est fait pour assurer un meilleur cadre de détente aux estivants qui préfèrent venir à Boumerdès. À Boumerdès-ville, l'on est encore à l'étape des engagements et des fausses promesses. Le projet d'aménagement du front de mer est toujours en cours et ses travaux risquent de continuer même pendant la période du flux des estivants. Outre cela, le wali y a relevé une myriade d'insuffisances qui peuvent être constatées même par le simple citoyen. Manque d'éclairage, saleté, panneaux publicitaires sur la chaussée réservée aux piétons, commerces informels, squat des trottoirs, infrastructures hôtelières fermées, sont entre autres les remarques soulevées par la délégation et pour lesquelles « on doit trouver des solutions très vite ». Ici, le mauvais décor est planté même à la mythique cité du Rocher noir, faute d'entretien des bâtisses. La même situation prévaut également au niveau des plages féeriques de la Sablière et du Figuier. Là encore on dirait qu'aucun effort n'a été consenti pour rendre ces plages féeriques plus attractives. Le comble : aucun projet touristique n'y est réalisé. A Figuier, les responsables, ont « découvert » un projet touristique (un hôtel) non achevé et à la traîne depuis plus de vingt ans. A insi, mis à part les petites baraques construites sans aucun respect des normes par des jeunes désoeuvrés de la région, rien de plus pour accueillir les estivants. Les moyens les plus élémentaires, à l'instar des douches, des WC, postes de sécurité, éclairage ne sont pas encore mis en place. Même constat au niveau des plages de Corso, Cap Djinet et Bordj El Bahri où les responsables se sont bornés à faire des remarques. La directrice du tourisme qui a relevé par le passé l'insuffisance du budget destiné pour l'aménagement des plages n'a apparemment pas de quoi se justifier aujourd'hui puisqu'une cagnotte de 600 millions de dinars a été dégagée à cet effet pour la saison en cours. Cette somme destinée pour l'aménagement et l'embellissement de toutes les plages de la wilaya n'a pas eu encore de résultats palpables sur le terrain. La visite d'avant-hier montre que beaucoup reste à faire par les responsables dans ce domaine afin de mieux vendre le label « Boumerdès » durant les trois mois de chaleurs qui viennent. L'ouverture de cinq nouvelles plages au niveau de la wilaya ne peut en aucun cas combler les insuffisances constatées au niveaux des plages, du moins celles où nous nous sommes rendus.