Travaux de réfection de plusieurs sites touristiques, renforcement des moyens de transport, ouverture d'une liaison aérienne, entre Jijel et une ville du Sud-Est, et une ligne maritime entre cette ville et le sud de la France. Tout est fin prêt pour accueillir les estivants. Lors de sa première rencontre avec la presse, le wali de Jijel a mis l'accent sur la propreté et l'embellissement de la ville qui, selon lui, constitue la condition sine qua non pour offrir un cadre propice aux estivants et touristes fréquentant les splendides plages de la wilaya. Pour cela, il a entrepris plusieurs actions relatives à l'aménagement des plages et des aires de détente, la mise en place d'un programme culturel, la réalisation d'un jet d'eau au rond-point se trouvant devant le Café de la marine, ainsi que d'une nouvelle stèle commémorative dédiée au légendaire Baba Arroudj. Parmi les grandes orientations dégagées, il est également question de l'ouverture d'une liaison aérienne entre Jijel et une ville du sud-est du pays, durant la saison estivale, une ligne maritime internationale entre Jijel et une ville du sud de la France. Ces deux projets s'inscrivent dans le cadre des facilitations accordées aux clients potentiels de la destination Jijel, que ce soit dans le cadre du tourisme national ou dans celui du réceptif. Pour répondre au trafic routier dense, en particulier en été, les routes de la wilaya, notamment celles de la région côtière, font l'objet actuellement d'une profonde extension. À cet effet, des travaux de dédoublement de la RN43, reliant Jijel à Béjaïa au niveau de Bourmel-Laârayache à la sortie ouest de la ville et la route reliant la cité administrative au CEM Ibn-Rochd, sont en cours. D'autres actions sont aussi entreprises dans ce cadre. Elles ont trait à l'aménagement des espaces de détente et des sites historiques. Les travaux sont en cours, aussi, pour la création d'un parc zoologique d'une superficie de 22 hectares, surplombant la cité de l'ex-ferme Andrew, ainsi que la la réalisation d'un parc d'attractions et de loisirs. La nouvelle grotte merveilleuse de Ghar-El-Baz, dans la commune de Ziama Mansouriah, découverte par les travailleurs d'une entreprise de travaux publics chargée de l'extension de la RN43, subit elle aussi des travaux de réhabilitation. La réalisation d'un musée en plein air à Ziama, la réalisation d'une école de tourisme et le lancement d'opérations de fouilles et de recherches sous-marines, notamment dans la zone ouest de la côte, sont à l'ordre du jour. En matière de surveillance des plages, la Protection civile mettra tous les moyens humains et matériels, disponibles au niveau des 19 plages ouvertes à la baignade, pour la réussite de la saison estivale. Nouveau plan de circulation Par ailleurs, les autorités locales n'ont pas manqué de renforcer le secteur des transports en vue de faciliter les déplacements des estivants non véhiculés. C'est ainsi qu'un nouveau plan est en voie d'élaboration. Il prévoit, pour l'année 2005, un parc de 436 bus, d'une capacité de 12 000 sièges, répartis à travers 14 plages et 35 lignes. Par rapport à 2004, le parc connaîtra une augmentation moyenne de 19%, alors que les capacités seront majorées de 20%. Pour cette année, ce sont surtout les bus à grandes capacités de sièges qui seront privilégiés. Le but recherché est d'offrir le plus grand nombre de sièges avec une moindre densité dans la circulation. La direction des transports compte créer des départs vers les plages, à partir de Jijel, Taher, El-Milia et les zones éloignées comme les communes de Sidi-Maârouf, Djimla, Settara, Beni Yadjis et Ouled Rabah, etc. Le transport sera, donc, assuré à partir de ces communes urbaines et rurales vers les plages de la wilaya de Jijel, qui s'étalent sur 120 kilomètres de côte. Les week-ends, des opérations exceptionnelles seront réalisées afin de renforcer les lignes régulières. Le supplément de l'offre en sièges sera puisé dans le transport scolaire. La moralisation exige que l'accès à ces lignes touristiques soit réservé aux seuls transporteurs qui n'ont pas commis d'infractions. Toutes ces capacités seront mises à la disposition des estivants afin de leur assurer une couverture suffisante en moyens de transport. Pour ce qui est du nettoyage des plages, une opération qui a déjà démarré, on apprend que la wilaya a élaboré un programme touchant les 19 plages en mobilisant son propre matériel, à savoir trois nettoyeuses, un tracteur pneumatique, un chargeur et un compacteur, en attendant le programme Tuphimo. Le problème de la restauration ne se pose pas. Des jeunes au flair commercial louent des locaux, pour la saison, qu'ils transforment en restaurants et autres pizzerias, augmentant ainsi le nombre de couverts qu'offre Jijel durant le reste de l'année. Sagissant des structures d'hébergement, elles se caractérisent par leur faiblesse. Les capacités d'accueil hôtelières de la wilaya de Jijel sont loin de pouvoir répondre aux besoins des vacanciers, régulièrement nombreux chaque été. Aucun hôtel digne de ce nom n'est venu concrétiser cette ambition et même les quelques investisseurs, qui avaient effectué des visites sur les lieux dans l'intention de développer le tourisme, n'ont pas donné à ce jour la suite escomptée. Néanmoins, il reste beaucoup à faire dans cette ville qui ne se réveille que l'été. L'heure est à la réflexion pour dépasser le caractère saisonnier de l'offre touristique locale. Mourad Bouchama