Le comité mis en place pour l'organisation d'une journée d'étude sur la personnalité du militant de la cause nationale, Hadj Benalla, qui a quitté ce monde en ce début du mois de mai, est à pied d'œuvre pour être au rendez-vous à la mi-juin au musée du Moudjahid, date fixée pour débattre, à la faveur des témoignages de ses compagnons et des travaux des chercheurs et universitaires, un pan de l'épopée de la résistance du peuple algérien contre les forces colonialistes. De nombreuses personnalités, compagnons de lutte du défunt, responsables et militants d'organisations politiques du Mouvement national, moudjahidine et autres témoins de faits marquants de la guerre de libération nationale sont attendus à Oran. Des sources citent même l'éventuelle participation à cette journée d'étude de l'ancien Président Ahmed Ben Bella en tant qu'invité d'honneur, mais aussi en qualité de témoin, puisqu'il a dirigé l'attaque de la poste d'Oran pour laquelle Hadj Benalla a été chargé de la logistique dans les préparatifs de cette opération en avril 1949. Ce dernier fut arrêté le 25 avril 1949 par la police judiciaire, après l'arrestation de deux autres responsables de l'OS (Organisation Secrète), Bahri Mimoun, chef de région, et Guedifi Benali, chef de section. Le défunt bénéficia de la liberté provisoire en même temps que ses compagnons le 29 novembre 1949, mais il fut appréhendé par les forces de répression le 5 mai 1950, après une vague d'arrestations menée par la police de renseignement dans le cadre de l'OS. Condamné à trois ans de prison et cinq années d'interdiction de séjour, il est libéré le 10 mai 1953. Il adhéra au CRUA (Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action) le mois d'avril 1954. Au déclenchement de la guerre de libération nationale, le 1er novembre 1954, on le retrouve à la tête du Secteur 3, Zone 3 (Oranie). Il assurera le commandement du Secteur 2, en remplacement de Fertas Mohamed, versé dans l'administration. Il dirigera par la suite les 3 secteurs jusqu'à son arrestation le 16 novembre 1956, dans la cache de la maison de Aït Amar Brahim, à Maraval. Hadj Benalla fut condamné trois fois à la peine capitale par le tribunal permanent des forces armées coloniales à Oran. Gracié par le Président de la République française en février 1958, il est transféré à la sinistre centrale de Lambèse où il passa 39 mois en régime cellulaire. En mai 1961, Hadj Benalla fut ensuite transféré au Nord de la France, à la prison de Los-les-Liles, puis à l'ile de Ré, en Charente maritime, et le 20 mars 1962, à Fresnes. Avec Yacef Saadi, Ahmed Bencherif et Mostefa Fettal, tous trois anciens condamnés à mort graciés, ils firent l'objet de chantage par les forces d'occupation pour être éventuellement échangés avec les prisonniers de guerre retenus par l'ALN. Après l'indépendance, il sera le président de l'Assemblée, et le 19 juin 1965, il est arrêté et assigné à résidence jusqu'en novembre 1970.