Cette manifestation scientifique a été aussi concoctée avec le concours d'une douzaine de sponsors, principalement des laboratoires pharmaceutiques qui, à l'occasion, ont programmé des stands pour exposer les produits traitant les affections liées au diabète. Le thème retenu pour cette journée, fort instructive, concerne le diabète de l'enfant et de l'adolescent, ainsi que les facteurs de risques cardiovasculaires. Avec près de 200 participants, la journée de diabétologie de l'association, présidée par le Dr Abdelhamid Boufferoum, a réuni des spécialistes activant au niveau de Jijel et les CHU de Constantine, Sétif et Batna. Le Pr. Malek du CHU de Sétif a présenté les avancées thérapeutiques dans le diabète de type 2, alors que le Pr. Bouderda du CHU de Constantine s'est étalé sur la prise en charge du diabète de type 1. Les perspectives thérapeutiques du diabète de type 1 et l'auto-surveillance glycémique chez le diabétique de type 2 ont été au centre des communications de, respectivement, Dr Mallem (CHU de Batna) et Dr Zaâmouche (CHU de Constantine). Après un débat, suivi par une pause-café, les travaux ont repris avec des communications du Pr. Roula du CHU de Constantine (La néphropathie diabétique), le Dr Bouferroum, interniste à Jijel (Les facteurs de risques cardiovasculaires) et le Pr. Benabbès du CHU de Constantine (La dyslipidémie). En marge des travaux, le Dr Dia Eddine, membre du comité d'organisation, dira que le diabète touche actuellement près de 9% des sujets algériens âgés de plus de 30 ans. Et d'ajouter: «Certes, le diabète de type 2 qui se traite par comprimé est le plus fréquent, néanmoins, celui de type 1, qui touche le sujet jeune (moins de 30 ans) et qui se traite par l'insuline, ne cesse de croître». Expliquant les facteurs favorisant l'apparition d'un diabète, notre interlocuteur précisera que même si le facteur le plus connu est l'obésité, les autres sont l'hérédité, la sédentarité et le changement des habitudes alimentaires qui s'occidentalisent au détriment du régime méditerranéen reconnu plus sain. Le diabète, apprendrons-nous, est la première cause de cécité chez le sujet de moins de 60 ans, des amputations du pied, en dehors des périodes de guerre, et de l'insuffisance rénale terminale. En outre, 42% des dialysés se traitant au niveau des services publics de la wilaya de Jijel sont des diabétiques. Ces derniers, notera le Dr Bouab, sont interdits de greffe de rein, sauf dans le cas d'une double greffe (pancréas et rein).