La foule a scandé des slogans hostiles à Israël et des drapeaux de ce pays confectionnés à l'occasion ont été brûlés durant la manifestation. Le rassemblement, composé d'hommes, de femmes et d'enfants, a commencé peu après la fin de la prière du vendredi lorsqu'un premier groupe, probablement un demi-millier, a occupé la partie de la place faisant face au siège de l'hôtel de ville, lieu de regroupement habituel de manifestations d'ordre politique. Ils ont été rejoints progressivement par des processions d'autres manifestants plus ou moins importantes comme celle qui a longé la rue d'Arzew à partir de la place des Victoires, scandant des slogans appelant à la revanche. Le service d'ordre a dû élargir le cordon de sécurité en cédant la rue qui longe le siège de l'APC aux manifestants qui ont exprimé leur colère par la voix mais aussi avec des banderoles. «L'histoire ne vous pardonnera pas», lit-on en arabe sur l'une d'elles, un message adressé aux gouvernants des pays arabes. «Non au génocide», est-il noté sur une autre, cette fois en français. «La khadma, la zadma, khalouna nrouhou alghazza» (ni travail ni loisirs, laissez-nous partir à Ghaza), criait par ailleurs un groupe de jeunes qui n'ont visiblement pas laissé passer l'occasion. Vers 16h, alors que des groupes de manifestants ont refait le chemin inverse passant par l'artère principale du centre-ville, aucun incident n'a été signalé. Le service d'ordre a renforcé sa présence autour de la place, mais aussi autour des représentations consulaires, comme le consulat d'Espagne, pas loin de la place des Victoires ou le consulat de France, à quelques encablures de la place du 1er Novembre.