A Constantine, les citoyens ont envahi en nombre les artères de la ville, ce vendredi, baptisé « Journée de colère pour Ghaza », à la faveur de la mobilisation internationale à laquelle ont appelé les oulémas. En effet, à la fin de la prière, des centaines de personnes se sont organisées au niveau des mosquées de la ville pour se diriger vers le centre-ville, à la place des Martyrs, où une marée humaine a scandé des slogans de soutien à la résistance palestinienne et d'autres hostiles à l'Etat sioniste. Entre-temps, des cortèges ne cessaient d'affluer des quatre coins de la ville, formant en une demi-heure à peine un gigantesque rassemblement où les femmes étaient aux premières loges. Les manifestants ne cessaient de répéter « djihad, djihad » ou encore « vengeance ». On pouvait entendre aussi : « Quelle honte, les Arabes ont vendu Ghaza pour des dollars. Moubarak agent des Américains. » Par ailleurs, on pouvait lire sur certaines banderoles les inscriptions suivantes : « Merci Erdogan, Merci Chavez. » Une fois rassemblés, les manifestants ont arpenté le boulevard Belouizdad pour déboucher sur l'avenue Kaddour Boumeddous avant de se disperser dans le calme. A Mila, des milliers de personnes sont sorties, hier après la prière du vendredi, pour manifester à travers la majorité des 13 chefs-lieux de daïra, contre ce qu'il convient de qualifier de « véritable holocauste » commis par l'armée israélienne contre la population civile de Ghaza. Selon les échos parvenus à Mila, Chelghoum Laïd, Ferdjioua, Teleghma et Grarem, d'impressionnantes processions humaines brandissant des banderoles, des étendards et des drapeaux palestiniens ont sillonné les artères principales de ces villes, scandant des slogans hostiles à l'Etat hébreu et dénonçant l'effroyable entreprise d'épuration ethnique. A Oum El Bouaghi, pour dénoncer les attaques meurtrières et criminelles de l'armée israélienne contre les populations de Ghaza, des jeunes lycéens et collégiens de la ville de Aïn El Beïda sont sortis spontanément dans les rues de la ville, scandant des slogans contre l'assassinat de civils. Pour éviter tout débordement, la police a été mobilisée. Une grande marche aura lieu aujourd'hui au chef-lieu de wilaya. A Souk Ahras, des slogans pour l'arrêt du génocide perpétré contre la population de Ghaza ont été scandés par des centaines de citoyens. A la place de l'Indépendance où a eu lieu, hier après la prière du vendredi, un regroupement populaire, la lecture par un imam d'une motion de soutien au peuple palestinien a été suivie d'une salve d'applaudissements et d'appels à la condamnation des actes barbares commis contre les innocents de Ghaza. A Bordj Bou Arréridj, les citoyens sont sortis dans la rue pour exprimer leur solidarité avec leurs frères palestiniens victimes d'une guerre d'extermination. Après la prière du vendredi, jeunes et moins jeunes, hommes et femmes ont convergé vers l'ancien siège de la wilaya. Déferlant à travers les rues de la ville, ils brandissaient l'emblème palestinien et des banderoles hostiles à l'Etat sioniste et à l'Etat américain. La ville de Ras El Oued a vécu la même effervescence. Les agglomérations avoisinantes, Bordj Ghedir, El Hammadia, Medjana, Mansourah et Bir Kasd Ali ont toutes connu le même bouillonnement. A Guelma, hier après-midi, juste après la prière du vendredi, des milliers de personnes, femmes et hommes, pour la plupart des lycéens, collégiens et écoliers, sont venus des quatre coins de la ville pour rallier la place du 19 Mars où est érigée une stèle du défunt Houari Boumediène. Brandissant des drapeaux palestiniens et scandant des slogans antisionistes, ils ont brûlé le drapeau israélien en signe de soutien au peuple palestinien. Notons que c'est la deuxième marche de protestation pacifique qui a lieu à Guelma. A Skikda, étrangement, les citoyens n'ont pas marché hier pour soutenir le peuple palestinien. Certains attribuent cette défection à l'impressionnant dispositif de sécurité déployé près des mosquées, le long des artères principales ainsi qu'aux les grands carrefours. Cependant, il faut reconnaître que les policiers, présents en masse donnaient beaucoup plus l'impression de chercher à encadrer d'éventuelles marches et non à les interdire. D'ailleurs, la preuve allait vite être donnée quand vers 15h, une centaine de jeunes se sont rassemblés pour improviser une marche sur l'avenue Didouche Mourad, l'artère principale de Skikda. Les jeunes, mal organisés, ont longé l'avenue avant de s'arrêter à la place du 1er Novembre pour scander des slogans de soutien aux Palestiniens de Ghaza. A Biskra, quelque 25 000 personnes de tous les âges et de tous les quartiers de la reine des Ziban ont convergé vers la place de la Liberté, ce vendredi, après la fin de la prière du vendredi. C'est à l'appel des partis de l'Alliance présidentielle que ces Biskris, en majorité des jeunes, ont manifesté leur colère et leur indignation contre les crimes de guerre qu'Israël continue à perpétrer et ce « malgré la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l'ONU votée ce matin et qui appelle à un cessez-le-feu immédiat », précise un manifestant. Annaba a exprimé hier sa colère vis-à-vis de l'agression israélienne contre la population de Ghaza. Des centaines de personnes, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, ont afflué des mosquées de la ville après la prière de vendredi, pour se rassembler sur le cours de la Révolution à partir duquel la marche s'est ébranlée pour déboucher devant le siège de la wilaya. « Non à l'agression barbare d'Israël contre Ghaza », « Le peuple palestinien vaincra », « Non à l'extermination du peuple palestinien », tels sont, entre autres, les slogans repris par les marcheurs qui brandissaient les drapeaux palestinien et algérien. Sétif. L'avenue principale de la capitale des Hauts-Plateaux, déserte au moment de la prière du vendredi, s'est retrouvée noire de monde juste après celle-ci. Les fidèles, sortis des mosquées plus remplies que d'habitude, keffieh autour du cou, investissaient la rue dans un mouvement de solidarité avec les Palestiniens, victimes de la sauvagerie sioniste. Plus de 50 000 manifestants, 80 000 selon les chiffres officiels, ont durant plus d'une heure parcouru les avenues du 8 Mai 1945 et celle de l'ALN, scandant des slogans hostiles aux Israéliens belliqueux et aux pouvoirs arabes qui font preuve de « lâcheté » et de « complicité », comme le pensent beaucoup d'Algériens.