Des milliers de mètres cubes d'eaux usées, noirâtres et nauséabondes, ont formé un lac au quartier la Gare, à Lakhdaria, au grand dam des riverains qui ne savent plus à quel saint se vouer pour s'en débarrasser. C'est un dalot qui, en se bouchant, a créé cette situation pour le moins désagréable et qui dure depuis au moins trois années. Un habitant de ce quartier, enseignant de son état, nous a fait visiter les lieux. C'est de la terrasse de sa maison surplombant le « lac » que nous avons pu mesurer l'ampleur des désagréments que subissent au quotidien les habitants du quartier la Gare, mais aussi ceux du lotissement Baïri et de la cité Zizi. Entourée de roseaux verdoyants et survolée par des nuées de moustiques, longue de plus de 200 m avec au moins 10 de large, l'étendue des eaux usées est là, empestant tout le voisinage. A la vue de ce désastre, une question se pose d'elle-même : les élus locaux sont-ils au courant de « ça » ? Notre accompagnateur répond par l'affirmative. « Nous avons signé une pétition que nous avons envoyée à qui de droit, mais, à ce jour, nous n'avons encore rien vu venir », dit-il avec amertume.