Hormis des établissements d'enseignement (école primaire, CEM, pôle universitaire), aucune autre structure de proximité n'est réalisée à ce jour, déplorent des résidents. Aux yeux de ces habitants, sans infrastructures de proximité, la future nouvelle ville de Tamda prendrait l'aspect d'une gigantesque cité-dortoir sans plus. Car, à l'état actuel des choses, la quasi-totalité des constructions en chantier ne sont autres que des édifices d'habitation, précisent-ils. La défaillance en infrastructures de proximité affecte tous les domaines, surtout le secteur de la santé, de la culture ainsi que celui de la jeunesse et des sports. La région de Tamda est ainsi dépourvue de toute structure de santé : ni polyclinique, ni dispensaire, ni aucun autre centre sanitaire. Il n'existe même pas une unité de soins, «une structure existante pourtant pendant l'ère coloniale», déclare un villageois de Tazazrayt. De ce fait, les habitants de Tamda doivent se rendre dans d'autres localités situées à plusieurs kilomètres de leur lieu de résidence (Tizi Ouzou, Tikobaïne…) pour bénéficier de soins élémentaires tels les pansements, les injections et les vaccinations. La population de Tamda souffre aussi de l'absence d'infrastructures sportives. Même pas une aire de jeux pour enfants ! Les jeunes de Tamda n'ont que le lit de l'oued Sébaou qui leur sert de terrain de jeux, nous dira un autre citoyen. Les espaces culturels et de loisir sont également inexistants. L'on signale encore un manque en organismes publics. Tamda a perdu son statut de village sans acquérir pour autant celui d'un véritable pôle urbain, indiquent des résidents qui estiment qu'il faut désormais doter leur localité de toutes les infrastructures et commodités pour améliorer le cadre de vie des citoyens et pour qu'elle puisse finalement assumer son rôle d'une ville nouvelle.