Ainsi cet ensemble de hameaux se débat dans une multitude de préoccupations affectant durement la population. Les démarches entreprises par l'actuel comité du village semblent ne pas satisfaire l'attente des villageois dont beaucoup aspirent encore au minimum vital. En effet, en matière d'assainissement, les hameaux dits Irafaâne et Ibelâidhène ne sont toujours pas raccordés au réseau en plus d'autres habitations disséminées comme nous l'a éclairé M. Mourad Mazouz, membre de l'association du village : «A propos d'Irafaâne, il est inscrit et sera réalisé, selon le maire, dans le cadre des PCD mais rien ne se fait concrètement jusqu'à maintenant.» Toujours en matière de commodités de base, plusieurs dizaines de foyers attendent également le raccordement au réseau d'électricité. «La douzaine de foyers recensée à Irafâane a été déjà inscrite pour bénéficier de cette énergie pour être groupée mais sans résultat bien que le P/APC ait saisi la direction des mines de la wilaya. Nous jugeons aussi l'éclairage public insuffisant», a tenu à ajouter M. Mazouz. En outre, le réseau routier fait partie tout de même des angoisses des villageois étant donné que plusieurs pistes nécessitent aménagement et revêtement. «La joie qu'a suscitée la réfection de la route principale a été de courte durée car celle-ci manque d'entretien, de caniveaux. Les pistes desservant Irafaâne Vouchiwane, Ibeldahmanène demeurent encore dans l'attente d'un bitumage», affirme notre même interlocuteur. En ce qui concerne l'alimentation en eau potable (AEP), en plus de la défectuosité du réseau, elle se fait une fois par hasard, aime-t-on à le dire. Les habitants doivent leur soulagement à leurs propres sources et à celles d'antan dont la générosité ne souffre d'aucune équivoque, à l'image de Vounsar et Vouslama. Quant au transport scolaire pour les lycéens qui se rendent à Tizi-Ghenif, le moyen affecté par l'APC a été supprimé sous prétexte que les enfants préfèrent les transports privés. Ceux-ci, plus confortables, font la même desserte avec le même prix du ticket. «Les services communaux auraient mieux fait de revoir à la baisse le coût du voyage par rapports aux privés», dit M. Mazouz. Notons enfin que Tahechat est l'un des deux villages-pilotes pour le Projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI). «Rien n'a été réalisé sauf qu'un bureau d'études s'affaire sur les lieux. On a entamé les travaux de réalisation d'un terrain pluridisciplinaire mais sans suite alors que le village n'abrite aucune structure pour jeunes», s'indigne un autre villageois et d'enchaîner : «Nous voulons aussi que le gaz de ville figure dans ce PPDRI.» Signalons par ailleurs qu'excepté une école primaire et une unité de soins, le vide caractérise cette localité sur le plan infrastructurel.