Livrer de l'eau potable par camion est devenu un véritable filon. Puisant des sources de Toudja, de Cheurfa mais surtout d'Adekar et de Yakouren, les livreurs se multiplient chaque jour davantage. En été notamment, des camions neufs s'aventurent jusqu'au cœur de la forêt d'Akfadou, sur une piste à peine praticable, pour remplir leurs citernes « d'eau de montagne » et la livrer autour de 50 DA le jerricane de 20 litres. Ces livreurs rendent certes un énorme service à la population des villes et villages de la vallée de la Soummam dont certains se plaignent de la qualité de l'eau du robinet, notamment El-Kseur et Sidi-Aïch, mais nombreux sont ceux qui ne se soucient guère des conditions d'hygiène et du respect des normes. « Certains, pour éviter les chaînes, remplissent carrément leurs citernes à partir des bassins où s'abreuvent aussi les animaux sauvages et le bétail », nous dit un berger qui connaît bien la forêt d'Akfadou. Selon les services concernés, les livreurs d'eau doivent se conformer à la réglementation avant le 7 juin, soit aujourd'hui. Ils doivent se faire délivrer une autorisation de la part de leur APC et se défaire de leurs citernes en plastique qui ne sont pas conformes aux normes d'hygiène pour les remplacer par d'autres.