Les habitants de Hussein Dey s'interrogent sur les raisons qui empêchent les services de la wilaya d'Alger de transférer des assiettes de terrain au profit de l'APC. Comme beaucoup d'autres communes de l'Algérois, celle de Hussein Dey est totalement dépourvue de lieux de loisirs et de détente indispensables aux familles et aux seniors. Les jeunes et les moins jeunes, en ce début de vacances scolaires et de fortes chaleurs, n'ont rien pour se divertir. Le parc de loisirs, fierté des habitants de la commune, qui se trouvait derrière la station Naftal du Caroubier (sur l'axe de l'autoroute de l'Est), n'y est plus. « Nous n'avons pas un seul endroit où promener nos enfants. Nous n'avons ni un jardin ni un petit parc avec balançoires et toboggans pour permettre à notre progéniture de passer une bonne journée », affirme ce père de famille. Notre interlocuteur se désole de cette situation incompréhensible et inadmissible au niveau de sa commune. « Je suis obligé de me déplacer au Dream Parc (la Safex), à la forêt de Bouchaoui ou au port de Sidi Fredj et débourser une certaine somme d'argent pour divertir mes enfants et passer une bonne journée. Cela me revient très cher », ajoute-t-il. « Je suis obligé de me déplacer les week-ends chez ma famille à Hydra afin de permettre à ma petite fille de profiter des jeux et autres divertissements installés depuis quelques jours au jardin du Paradou », signale un autre père de famille résidant à Hussein Dey. Même son de cloche chez la gent féminine, principalement les femmes âgées. « Nous n'avons aucun lieu pour nous promener en début de soirée et respirer après une journée passée à la maison », se désole cette mère de famille. Le pessimisme relevé chez la majorité des habitants de la commune de Hussein Dey est partagé également par le représentant de l'association Boudjemaâ Moghni. Selon M. Abdelatif, les jeunes n'ont que la rue pour exercer leurs hobbies et jouer au football. « Dans la majorité du temps, ils sont chassés parce qu'ils perturbent ou abîment les véhicules. Mais où voulez-vous qu'ils aillent ? », déplore ce responsable. Notre interlocuteur affirme qu'il a pris attache avec les responsables de l'APC pour la réalisation d'un petit terrain de football et des jeux (toboggans, balançoires) pour les enfants sur une assiette de terrain située derrière le sûreté urbaine Fernane Hanafi (ex-Vauban), mais toutes ces promesses sont restées sans lendemain, selon ses dires. Contacté, le P/APC de Hussein Dey affirme que sa municipalité ne possède aucun lot de terrain pour ériger des lieux de détente et de loisirs. « Nous n'avons même pas d'assiettes pour construire un siège digne de notre commune », affirme ce responsable qui ajoute que la seule parcelle qu'il possède est un château d'eau de 300 m2 ? Interrogé sur les terrains abandonnés suite à la démolition d'anciennes bâtisses et qui ont ététransformés en parkings ou en décharges sauvages, notre interlocuteur indique qu'ils relèvent des services des Domaines ou sont la propriété de particuliers. « Nous ne pouvons pas intervenir sur des terrains qui ne nous appartiennent pas », déclare-t-il. Il est utile de préciser dans ce sens que « le moulin Narbonne » ou l'ex-Eriad, situé à la rue Tripoli, à proximité de la gare ferroviaire, a été cité à plusieurs reprises comme étant un immeuble à récupérer devant servir à l'édification du nouveau siège de l'Apc, mais le P/Apc ne s'est pas étalé sur ce sujet. Quoi qu'il en soit, les habitants de Hussein Dey s'interrogent sur les raisons qui empêchent les services de la wilaya d'Alger de transférer des assiettes de terrain au profit de l'Apc afin de construire des jardins sur les terres de cette commune. D'ailleurs, une grande assiette de terrain est visible de l'autoroute de l'Est, longeant la gare routière du Caroubier, la direction générale de Kia Motors et la station interwilayas. Ce terrain est devenu la destination privilégiée des jeunes avides de football, de footing en particulier et d'athlétisme en général.