Les forces de sécurité se sont déployées pour passer au peigne fin tous les coins susceptibles de servir de lieu de repli aux groupes armés dans le massif forestier de Mizrana. Deux bombes de fabrication artisanale ont explosé, dimanche en fin d'après-midi, alors qu'une autre a été désamorcée hier dans la commune de Mizrana, à une quarantaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Le bilan de la déflagration du premier engin explosif, qui a eu lieu près de Mazer, non loin de la route de Dellys, fait état d'un garde communal tué. L'agent assassiné était âgé de 49 ans. Il est originaire de Larbaâ Nath Irathène. La deuxième bombe, probablement actionnée à distance, et qui a explosé à Smiha, dans la forêt de Mizrana, ciblant une patrouille de l'armée, a fait trois blessés dans les rangs de l'ANP. Certaines sources précisent que deux militaires auraient succombé à leurs blessures au cours de leur évacuation vers l'hôpital. Notons aussi que la troisième bombe a été désamorcée, hier dans la matinée, au lieudit Azrou Ougheddou. En revanche et juste après ce double attentat, les forces de sécurité se sont déployées pour passer au peigne fin tous les coins susceptibles de servir de lieu de repli aux groupes armés dans le massif forestier de Mizrana, qui s'étend jusqu'au territoire de la wilaya de Boumerdès. Les militaires ont bombardé intensément, hier durant toute la journée, les maquis du GSPC. Un périmètre important de bois a été quadrillé par les soldats de l'ANP épaulés par les éléments de la garde communale. Toutefois, rien n'a encore filtré sur le bilan de ce ratissage. On parle seulement d'un groupe d'islamistes armés qui aurait été cerné par les forces de sécurité, mais il a, croit-on, réussi à se replier au cœur de la forêt. Dès lors, les militaires essayèrent d'avancer minutieusement sur un terrain miné pour, sans doute, essayer de donner l'assaut aux sbirs du GSPC. Par ailleurs, rappelons qu'au début du mois en cours, les éléments de l'armée ont mis hors d'état de nuire un terroriste au village Tikiwache, commune de Mizrana, lors d'une embuscade qui s'est soldée également par la récupération d'une arme de type kalachnikov et trois chargeurs. Ce coup de filet des soldats de l'ANP est intervenu une semaine après l'attentat à la bombe perpétré contre un poste de surveillance de la garde communale dans le village Aït Yiftène, toujours dans la commune de Mizrana. Cette attaque avait fait deux morts et quatre blessés dans les rangs de la police municipale.