Tout d'abord la visite du laboratoire d'analyses physico-chimiques de l'eau situé à Aïn Zerga, opérationnel depuis 2008. Le coût de la réalisation de ce laboratoire est évalué à 7 millions de DA. La seconde escale est la station d'épuration du grand projet de la zone industrielle de Saïda, d'un coût de 1,6 milliard de DA. Les travaux du génie civil ont été confiés à l'entreprise SNTP (Société nationale des travaux publics) avec une entreprise espagnole pour les équipements et montage. Quant au suivi et contrôle des travaux, c'est un bureau allemand qui en a pris la charge. Actuellement, les travaux d'achèvement sont en cours, et les essais préliminaires sont prévus pour le 22 mars. La capacité de traitement de cette station est 30.000 m3 par jour, soit l'équivalent pour 150.000 habitants. Le programme quinquennal 2010/2014 Le programme s'achèvera par la visite de la station de lagunage de la localité de Sidi Aïssa, puis celle de Sidi Amar. Le coût global de ces deux stations est de l'ordre de 28 milliards de cts, nous apprend M. Djebbouri Djelloul, responsable de la communication du secteur de l'Hydraulique. D'autre part, nous apprenons que le programme quinquennal 2010/2014 proposé est scindé en deux phases selon les canevas élaborés par le chef du gouvernement. Les projets, dont les études ont été réalisées mais encore en attente d'inscription, sont au nombre de 8 et nécessitent une enveloppe financière de 2 milliards, 890 millions de DA pour la réalisation de 12 retenues collinaires, du réseau d'irrigation à partir des eaux épurées le long de la vallée de l'oued Saïda, de Aïn El-Hadjar à Sidi Boubekeur sur une superficie de 500 ha et 4 stations d'épuration à Hassasnas, Balloul, Youb, Sidi Boubekeur et enfin la protection de l'agglomération de Tamesna contre les inondations. La nappe de Chott Chergui D'autre part, 14 projets ont été proposés pour une enveloppe financière estimée à 3 milliards, 580 millions de DA ainsi que la réalisation de 3 000 mètres linéaires de forage et un réseau d'adduction et de distribution de l'eau potable au profit de 27 agglomérations. A cela, s'ajoute l'aménagement de l'oued Saïda dont le lit a été endommagé lors des intempéries d'octobre novembre 2008, pour un coût de 500 millions de DA. La wilaya de Saïda est actuellement dans une situation satisfaisante au plan de l'alimentation en eau potable, sa dotation journalière est passée de 145 litres par jour et par habitant en 2007 à 160 litres et son taux de raccordement au réseau AEP, qui était de 92%, a atteint 94%. Auparavant, la ville de Saïda et sa zone industrielle étaient alimentées à partir de deux sources (Aïn Zerga, 55 litres par seconde et Aïn Bent Soltane, 15 litres par seconde) et de trois forages (F. 62/ 80 litres par seconde, Sidi Gacem, 5 litres par seconde et Daoudi Moussa, 5 litres par seconde). La ressource disponible en eau, qui était de 160 litres par seconde, n'a pas évolué depuis 1975, les besoins par contre ne cessaient d'augmenter à un rythme rapide ce qui s'est répercuté négativement sur la dotation journalière par habitant. L'année 1998 a enregistré un déficit important de 187 l/seconde, mais ce débit ne cesse d'augmenter pour atteindre 640 litres/seconde à l'horizon 2020. Cette situation, qui a engendré une exploitation intensive de la nappe, conjuguée à la faiblesse de la pluviométrie, a entraîné l'assèchement des principales sources de la wilaya. Pour combler ce déficit, le ministre de l'Equipement, de concert avec le ministre de la Planification et de l'Aménagement du territoire, a procédé, en 1988, à une répartition des eaux de la nappe de Chott Chergui entre les wilayas concernées (Saïda, El-Bayadh et Tiaret) et a retenu 500 l/s pour l'AEP de Saïda et des agglomérations de Khalfallah et de Aïn El-Hadjar. La soif des habitants Ainsi, le ministre de l'Hydraulique a retenu, dans le cadre du schéma de répartition des ressources en eau de la région Ouest du pays, un transfert à partir de la nappe de Aïn Skouna (Saïda) pour l'alimentation en eau de la wilaya. Opérationnel depuis 2003, le projet de Skouna a étanché depuis lors la soif des habitants qui ne recevaient l'eau qu'un jour sur deux. Actuellement, la population ne se plaint pas, et beaucoup de quartiers ont l'eau dans les robinets à tout instant. Saïda est alors effectivement la ville des eaux comme on se plaît à la nommer.