Ce n'est que justice ! C'est le sentiment général qui s'est dégagé après l'annonce du verdict, avant-hier, dans la 14e affaire examinée en appel par la cour de Chlef. Chlef. De notre bureau Les magistrats ont, en effet, prononcé la relaxe pure et simple de l'accusé, M'hamed Meddah Arraïbi, qui était poursuivi, cette fois pour « incitation à attroupement du public à Benaïria », suite à une plainte de l'ancien wali, muté à Annaba. C'est le 14e acquittement prononcé par cette juridiction dans le procès en série intenté par ce même responsable et son exécutif contre le député sortant, pour « diffamation et outrage à fonctionnaires ». En première instance, ce dernier avait été condamné à quatre peines de prison ferme allant de 3 à 9 mois, en plus de fortes amendes. Néanmoins, la partie civile, tout comme l'accusé, ont fait appel, ce qui a débouché sur le résultat que l'on sait. Un résultat qui est tout à l'honneur de la cour de Chlef et de ses magistrats qui se sont référés strictement aux faits, laissant parler le droit. En fait, le jeune député, ingénieur de formation, était poursuivi pour ses déclarations sur la gestion locale, durant son mandat de 2002 à 2007 en sa qualité de parlementaire indépendant. Il avait notamment dénoncé la manière dont étaient attribués les logements sociaux, les locaux commerciaux et les marchés publics. Le temps lui a donné raison, puisque trois des projets incriminés ont fait apparaître des anomalies et des défaillances graves, tels l'ovoïde de l'oued Tsighaout, le centre d'enfouissement technique des ordures de Meknassa et la trémie de Chlef. Le coût total de ces investissements dépasse les 180 milliards de centimes. C'est le cas aussi des dix bassins de natation dont la situation est qualifiée de catastrophique. La liste est longue, mais au lieu de poursuivre les responsables défaillants, on s'est lancé plutôt, avec acharnement, contre un élu du peuple, dont le seul tort est d'avoir osé faire son travail, ni plus ni moins.