Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, anime une conférence de presse aujourd'hui, à la veille du départ de l'équipe nationale en Afrique du Sud, où elle effectuera un stage d'une semaine avant le match face à la Zambie, le 20 juin à Chililabombwe. La sortie médiatique du patron de la sélection ne compensera pas la grande frustration ressentie par l'écrasante majorité des journalistes après la sortie victorieuse des verts face aux pharaons (3-1). A Blida, les confrères ont été confrontés à une déplorable situation après le coup de sifflet final du sud-africain Bennet. Rien n'a été prévu pour les journalistes après la rencontre. Ni salle de presse, ni conférence de presse, ni mixed zone où habituellement les confrères « arrachent » quelques bribes de déclarations aux joueurs. Beaucoup de confrères ont mis une croix sur les rendez-vous au stade Mustapha Tchaker à cause, justement, de l'absence totale de conditions de travail après-match. Dimanche, il fallait jouer des coudes et avoir une infinie patience pour « accéder » aux abords des vestiaires fortement gardés et dont l'accès était strictement interdit aux journalistes. Pour sauver la face, les organisateurs ont fait venir Rabah Saâdane et Antar Yahia au salon d'honneur du stade pour une soi-disant conférence de presse. C'était plutôt le souk qu'autre chose, tant le désordre et la pagaille y régnaient en maître dans un vacarme où tout le monde parlait et personne n'écoutait. Après ce bide, il aurait été judicieux de programmer une conférence de presse lundi à Alger pour qu'enfin les journalistes puissent recueillir les impressions du coach. Rien. Ce privilège, la fédération et Rabah Saâdane avaient décidé de le réserver à un seul titre et la télévision. Tant mieux pour eux et tant pis pour les autres ! Pour ne pas « tuer » les journalistes une seconde fois en quelques jours, Rabah Saâdane serait bien inspiré de « sauter » dans son intervention d'aujourd'hui l'épisode de l'après-match de Blida, sans oublier l'annulation de la conférence de presse d'avant-match programmée et annulée « pour ne pas perturber la concentration des verts ». Ce mode de fonctionnement débouchera fatalement sur un mur d'incompréhension au moment où l'équipe nationale a besoin de calme et de sérénité pour atteindre l'objectif qui fait rêver tous les algériens.