L'Assemblée populaire nationale (APN) a repris hier ses travaux en séance plénière qui a été consacrée aux questions orales. Des questions au nombre de neuf et déposées, pratiquement toutes, sur le bureau de l'Assemblée, il y a de cela une année, donc dépassées par le temps. Elles concernent les secteurs de l'agriculture, la solidarité et l'enseignement supérieur. Ali Brahimi, député RCD, a interrogé le département de Harraoubia sur une éventuelle augmentation de la bourse de l'étudiant qui demeure très maigre. Le ministre ne pouvait que rappeler la décision du président de la République d'augmenter de 50 % la bourse des étudiants du cycle de graduation, à partir de la prochaine rentrée. Dans ses réponses aux députés, le ministre Djamel Ould Abbas a démenti de manière catégorique les chiffres avancés par la Forem relatifs au phénomène de l'exploitation des enfants. « J'ai un dossier compromettant concernant la Forem. Il a trait à la source de financement de cet organisme. Je révélerai prochainement le contenu de ces documents que je compte remettre au Premier ministre et au président de la République », menace le ministre de la Solidarité qui, sur un autre chapitre, promet de faire la chasse aux personnes ayant bénéficié illégalement de l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS) attribuée aux sans revenus et personnes âgées. Le département de Ould Abbas a détecté 42 000 bénéficiaires illégaux entre fin février et début mars 2009 qui ont été radiés des listes des bénéficiaires de l'AFS passée de 1000 à 3000 DA par mois il y a juste quelques mois. L'opération a été toutefois, suspendue avec le début de la campagne électorale pour la présidentielle du 9 avril dernier pour être relancée après que le ministère de tutelle eut mené une « enquête approfondie mettant à nu près de 70 000 bénéficiaires illégaux sur un total de 750 000 au niveau national ». Le représentant du gouvernement va plus loin en citant certains cas de dépassements concernant des fonctionnaires occupant des postes intéressants. Le ministre n'écarte pas néanmoins la possibilité d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre de ces personnes, comme il a donné des instructions au directeur de l'Agence de développement social pour prendre les mesures nécessaires pour préserver les fonds publics d'autant qu'un budget de 30 milliards DA est alloué à cette allocation. Concernant la proposition d'un député relative à l'établissement « d'un budget social » pour la prise en charge des catégories démunies, Ould Abbes a estimé qu'en dehors de la loi de finances il n'existe pas de budget spécial pour telle ou telle frange de la société en précisant que ces catégories sont prises en charge dans le cadre de cette loi. De son côté, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a annoncé la mise en place prochaine d'un office interprofessionnel des légumes et probablement d'un office similaire pour les viandes. Leur rôle est de contribuer au renforcement des systèmes de régulation du marché local, à l'instar de l'Office interprofessionnel du lait (Onil) et de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Questionné sur la menace du criquet pèlerin dans les régions du Sud, Benaïssa a indiqué que plusieurs opérations de lutte antiacridienne et des interventions sont menées dans la wilaya de Djelfa et les grandes régions du sud du pays contre des populations de sauterelles différentes du criquet pèlerin, tandis que l'Institut national de protection des végétaux et tous ses démembrements sont en alerte. « Le système de veille antiacridienne a été activé et nous suivons de très près ce qui se passe dans ces régions et d'autres », a rassuré le ministre.