Les malades mentaux errants : trouble à l'ordre public ? » est le thème placé au cœur des débats, mercredi et jeudi derniers, à l'occasion de la 4e rencontre internationale de psychiatrie et de médecine légale « Khaled Ben Miloud », organisée au CHU Frantz Fanon de Blida. Pour cette année, « la prise en charge médico-psycho-sociale » a été la principale recommandation mise en avant par les différentes délégations présentes (algériennes ou étrangères). Il a été également question de la nécessité de créer ou de redynamiser dans les meilleurs délais, une commission de santé mentale de wilaya telle que prévue par les textes de loi en vigueur. Sont aussi prônées, l'étude et la mise en place d'un système organisé, intégré et hiérarchisé incluant les EHS psychiatriques et les centres de l'action sociale afin d'accueillir et de prendre en charge les malades mentaux errants, tout en leur assurant un suivi médical et social. Le Pr Ridouh, un des principaux initiateurs de cette rencontre, ne manquera pas de faire appel à l'autorité des walis dans le but de mettre en place un dispositif de prise en charge des malades mentaux errants et de procéder par la suite à la mobilisation des corps constitués pour les identifier et les acheminer vers les structures de prise en charge spécialisées en santé mentale. L'ensemble des structures et services concernés relevant des secteurs de la santé, de la justice, de l'action sociale, de la solidarité et des corps constitués, est appelé à s'y impliquer fortement. Présent lors de cette rencontre, le ministre de la Solidarité nationale et de la Communauté algérienne à l'étranger, Djamel Ould Abbès, annoncera, à cette occasion, qu'une convention entre son ministère et celui de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, est en cours de finalisation. Elle permettra de généraliser le projet des fermes pédagogiques et de les doter en personnel médical qualifié et surtout d'une assistance psychiatrique pour les malades mentaux qui vont y résider pour une période illimitée. Rappelons que de telles structures ont déjà vu le jour à Tlemcen, Aïn Témouchent et Bouira. Deux autres verront aussi le jour très prochainement à Hadjout (Tipaza) et à El Affroun (Blida).