Le village de Lota (Souk El Tenine) possède des potentialités qui peuvent faire de lui une zone à vocation touristique et agricole. « L'absence d'un véritable plan de développement a fait de la localité un coin oublié. Sa population, notamment les jeunes, est livrée au chômage. Il n'y a pas de projets d'investissements créateurs d'emploi dans la commune et les zones industrielles et touristiques ne sont pas exploitées », nous dit M. Achour Saci, élu à l'APW, qui estime que le développement économique de la commune passe par la création d'une ZAT ou d'une ZET sur son territoire. Il note que le problème du manque d'assiettes foncières peut trouver une solution par la délimitation des terrains communaux et de ceux des Domaines. Rencontré au village, un groupe de jeunes ne s'explique pas que Lota qui a « une plage aussi large, aussi sécurisée et aussi belle » ne possède aucun organisme touristique et aucune zone d'activités touristiques. Concernant le secteur de l'agriculture, l'on critique la gestion des terres agricoles occupées par l'ex-OREVIC (office régional des viandes et de la conservation) dont « le rendement ne dépasse pas les 10 %». On estime aussi que cet office, qui n'embauche que « quelques ouvriers pour le gardiennage d'engins et de matériels », peut employer plus de 400 ouvriers si les moyens lui sont donnés. L'on déplore l'état d'abandon dans lequel se trouvent les vergers, à l'image des deux hectares d'orangers et les quelques autres champs d'oliviers, mais aussi le patrimoine historique. « A titre d'exemple, la ferme coloniale est complètement en ruine. Pire, elle est transformée en un lieu de débauche », nous dit M. Achour. Cette ferme, datant de l'époque coloniale, est constituée de grands hangars qui étaient utilisés pour l'élevage, entre autres, ovin et bovin. Le P/APC, M. Rabhi Ali, qui reconnaît l'état défectueux de l'ex-OREVIC, rappelle que « l'office a été crée suite au décret 97/19 pour gérer les plus de 400 ha de terres agricoles. Mais dans le sillage des années d'insécurité, les Italiens qui occupaient la ferme agricole ont quitté les lieux et ont tout abandonné ». Selon lui, l'APC songe à la mise en exploitation de ces terres agricoles, à l'aménagement de l'ex-OREVIC, et à la sauvegarde du patrimoine historique. « C'est une question de temps. L'étude du projet se fera incessamment » promet-il.