L'instance judiciaire vient de les condamner à une peine d'un an de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 DA pour chacune. Les mises en cause ont été appréhendées en flagrant délit au cours de la semaine dernière par les éléments de la gendarmerie nationale de Aïn Taghrout. En effet, elles ont été reconnues par un citoyen de Ras El Aoun (Batna), qui était de passage dans la ville et dont la sœur avait été délestée de ses bijoux ; il a aussitôt alerté les services de la gendarmerie. L'enquête a révélé que les deux charlatans écument plusieurs wilayas du pays, elles recourent à des moyens perfides pour déplumer leurs victimes de leurs bijoux, une clientèle triée sur le volet et choisie parmi les femmes en situation de détresse. Les mises en cause se présentent comme des bohémiennes en quête d'aumône pour user ensuite d'un discours rassurant, récité telle une litanie qui repose sur le pouvoir magique des mots. Dans leurs pratiques de sorcelleries, elles exigent la présentation de tous les objets de valeur dont la victime dispose, une condition sine qua non pour l'accomplissement de l'acte, entre-temps les charlatans préparent leur sortie de secours et saisissent la première occasion pour prendre la clé des champs. Elles comptent actuellement parmi la population carcérale de la prison de Bordj Bou Arréridj.