Pourtant, la commune de Maâtkas n'est qu'à 25 kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Pour une consultation médicale spécialisée, il faudra se déplacer à Boghni ou à Tizi Ouzou. La prise en charge en termes de soins pour une population dépassant 35 000 habitants repose essentiellement sur le centre de santé du chef-lieu communal. Les trois unités de soins partiellement opérationnelles à Berkouka, Ighil Aouène et Aït Aïssa Ouziane se limitent aux soins d'infirmerie de base, tels que les pansements et les injections. L'établissement sanitaire de Maâtkas est rattaché à l'EPSP de Draâ Ben Khedda et se débat dans d'énormes aléas. Depuis quelques mois, il est érigé au rang de polyclinique mais sans les moyens adéquats. L'infrastructure est dépourvue d'un pavillon des urgences médicales et d'une maternité. Les patients sont immédiatement orientés vers la polyclinique de Souk El Ténine et vers les hôpitaux de Boghni ou de Tizi Ouzou et ce à cause de l'inexistence d'un médecin de garde de nuit. Ainsi, les malades se déplacent avec leurs propres véhicules étant donné que le centre de santé est dépourvu d'une ambulance. En outre, l'établissement ne dispose pas de téléphone, de radiologie et d'un laboratoire d'analyses médicales. Ce centre de soins continue malgré tout à faire face à l'afflux des malades venant des quatre coins de la commune. «En dépit du manque de moyens de base, le personnel fait de son mieux pour prendre en charge les malades. Nos services se limitent seulement aux petites consultations. Les urgences médicales de nuit sont généralement orientées vers les structures les plus nanties. Les accouchements se prennent en charge ailleurs. Maâtkas n'a pas enregistré des naissances dans le centre de soins. D'ailleurs, tous les bébés sont nés en dehors de Maâtkas, dans les communes voisines.», nous explique-t-on. Il est utile de signaler que le centre de santé de Maâtkas est exigu. Le terrain contigu a été affecté pour construire une bibliothèque communale. Cet état de fait empêchera, à coup sûr l'extension de l'établissement. En attendant la construction d'une vraie polyclinique ou d'un hôpital pour une daïra avoisinant 50 000 habitants, les patients prennent leur mal en patience.