Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a affirmé jeudi dernier à Alger que parmi les détenus algériens dans les prisons libyennes, 30 sont condamnés à des peines lourdes, à savoir la peine de mort et la prison à perpétuité. Dans une déclaration à la presse en marge de la séance du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, Tayeb Belaïz a indiqué que les peines lourdes prononcées à l'encontre de 30 Algériens en Libye « concernent des crimes graves liés en majorité au trafic de drogue ». « Sous toute réserve, 57 Algériens se trouvent dans les prisons libyennes », a ajouté le ministre, qui a rappelé que les autorités libyennes « ont gracié 23 Algériens en 2008 et libéré 17 détenus condamnés à des peines légères, début 2009 ». Le dossier, a-t-il poursuivi, est « pris en charge par le ministère des Affaires étrangères et est sérieusement suivi, conformément aux conseils du ministère de la Justice car compétent en la matière », précisant que c'est le ministère des Affaires étrangères qui « traite directement avec les autorités libyennes ». Le garde des Sceaux a rappelé, à cette occasion, les propos de Seif El Islam Gueddafi, lors de sa dernière visite en Algérie, qui avait dit que « ce qu'il a entendu au sujet du dossier était de bon augure ». L'Algérie, a enchaîné le ministre, a gracié fin 2008 une dizaine de détenus libyens dans les prisons algériennes, affirmant qu'« il n'y a actuellement aucun citoyen libyen dans les prisons algériennes ». M. Belaïz a enfin exprimé l'espoir de voir les deux parties, algérienne et libyenne, aboutir à la libération « dans de bonnes conditions » des Algériens détenus en Libye.