30 Algériens, parmi les 57 détenus en Libye, sont condamnés à la peine de mort et à perpétuité. Le dossier des Algériens détenus dans les prisons libyennes connaîtra une meilleure issue. Les «discussions» engagées entre les deux pays sur le sujet en question sont porteuses de bonnes nouvelles. C'est ce sentiment d'optimisme et de confiance qu'a affiché Tayeb Belaïz, ministre de la Justice, garde des Sceaux. Parmi les 57 prisonniers, 30 d'entre eux sont condamnés soit à la peine de mort, soit à la perpétuité. «Parmi les 57 Algériens qui se trouvent dans les prisons libyennes, 30 d'entre eux sont condamnés à la peine de mort et à la perpétuité», a déclaré le ministre à la presse jeudi en marge de la séance du Conseil de la Nation consacrée aux questions orales. Les détenus seraient impliqués, selon la même source, en majorité dans le trafic de drogue. M.Belaïz, qui s'exprimait «sous réserves», s'est montré «confiant et optimiste», malgré l'opacité du dossier. L'optimisme de Tayeb Belaïz est dû aux assurances avancées par Seif El Islam El Gueddafi lors de sa dernière visite en Algérie. Le fils du guide libyen, Mouamar El Gueddafi, avait rassuré les autorités du pays que «de bonnes nouvelles» seront annoncées sur ce sujet. «Je pense que la déclaration du fils du président El Gueddafi a lancé un message qui nécessite une bonne lecture.» «Ce que ce dernier a entendu au sujet du dossier était de bon augure», a poursuivi le ministre. Et d'affirmer que cette question est très bien suivie par le ministère des Affaires étrangères qui «traite directement avec les autorités libyennes». Le ministre a fait savoir que les négociations engagées il y quelques années entre les deux pays ont abouti à la libération de 23 détenus algériens en 2008 et 17 autres en 2009. De son côté, l'Algérie a procédé à la libération d'une dizaine de détenus libyens dans les prisons algériennes. «J'affirme qu'il n'y a actuellement aucun prisonnier libyen dans les prisons algériennes.» Dans un autre registre, le ministre a fait savoir que le parquet n'entame aucune action publique sans s'assurer des accusations, des informations et des preuves contenues dans le dossier. Il a précisé que le parquet peut en cas de doute instruire le juge d'instruction de diligenter une enquête au sujet de la plainte déposée à son niveau. M.Belaïz précise que dans le cas où l'enquête relève que les plaintes sont infondées, le parquet peut classer le dossier et en informer la partie plaignante. Au sujet de la formation des magistrats, M.Belaïz a fait remarquer que son département veille à la formation de magistrats compétents, consciencieux, sérieux et rigoureux. Il cite l'exemple de 3000 étudiants admis pour poursuivre leurs études à l'Ecole supérieure de la magistrature. S'agissant du nombre d'affaires en civil et pénal qui ont été présentées en 2008 aux différentes juridictions, le ministre les a estimées à 2.341.953 affaires dont la majorité a été traitée. Concernant les normes adoptées pour la promotion du juge, le ministre a indiqué qu'elles ne dépendent pas du nombre d'affaires traitées mais reposent sur 14 normes définies dans le statut du juge.